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La vie en vrai
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31 juillet 2009

Chapitre 7: Cache-cache au lycée 1ère partie

   Qu’est-ce que Nicole a voulu dire ? Si ce n’est pas ce qu’il voulait me dire qu’est-ce que c’est ? Oh arrête Ellen, je t’en prie arrête de te poser des questions inutiles, de toute façon maintenant…maintenant quoi ? Maintenant tant pis si il est malheureux ? Tant pis si je suis malheureuse ? Oui, je pense que c’est tant pis pour moi, mais lui…non, lui ne doit pas…il mérite d’être heureux. Donc je dois faire ça pour lui, ne plus réapparaître dans sa vie. J’essaierai de faire en sorte qu’on ne se croise jamais au lycée.

  • Ellen ! m’appela Dean.

  • Dean ? Qu’y a-t-il ?

  • Ça fait une demi-heure que je te cherche, ne me refais plus jamais ça d’accord ?! s’énerva-t-il. Je me suis inquiété.

  • Mais Dean, que veux-tu qu’il m’arrive au lycée ? Et puis tu t’inquiètes pour un rien. répondis-je.

  • Tu ne comprends pas que si je m’inquiète c’est parce que tu n’es pas bien en ce moment, je ne suis pas aveugle Ellen, je vois bien que ça ne va pas du tout. Tu es tellement abattu.

Dean se faisait du souci pour moi ? Mais alors ça se voyait tant que ça ? Je ne réussissais pas à les tromper ? Ça n’allait pas du tout, ça. Il fallait que je me reprenne, pour que personne ne remarque rien.

  • Mais non voyons. répondis-je en lui lançant un sourire.

  • Arrête ! Je te connais ! se fâcha-t-il.

  • Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ?! Hein ?! Que veux-tu que je te dise ?!

  • Ce qui s’est passé pour que tu sois si malheureuse. répondit-il.

  • Mais rien ! Alors s’il te plaît arrête de…

Soudain je vis Seth qui se dirigeait vers nous, non, je ne veux pas qu’il me voit comme ça ! S’il te plaît ne nous remarque pas, passe ton chemin et ne te tourne pas vers nous !

  • Ellen !

Mais quel crétin ! Pourquoi est-il obligé de crié mon nom, il le fait exprès pour que Seth nous voit ou quoi ?!

  • Pourquoi ne veux-tu rien me dire Ellen!? Tu connais mes sentiments pour toi ! Qu’est-ce que tu crois que ça fait de voir la personne qui compte le plus pour toi si malheureuse ?! Malheureuse à cause d’un autre gars.

Arrêtez, par pitié faîtes le taire ! Qu’il se taise ! hurlai-je dans ma tête.

  • Réponds ! insista-t-il. Ellen !

  • Tais-toi ! Je t’en supplie tais-toi ! Ça te plaît de tout bousiller !? C’est ça ?! Tu ne peux pas me laisser mener ma vie comme je le souhaite !? criai-je pour de bon presque par désespoir.

Ces paroles étaient vraiment méchantes, j’en avais conscience mais là vraiment je n’en pouvais plus, c’était plus que je ne pouvais supporter.

  • Laisse-moi, s’il te plaît Dean. lui demandai-je.

Par bonheur (oui, vraiment dans le cas présent c’était par bonheur) il partit sans rechigner, mes paroles avaient dû le blesser. Une fois qu’il fut partit moi je prenais la direction totalement opposée à la sienne, mais malheur, Seth était là, adossé au mur me fixant. A ce moment-là je fus complètement pétrifiée, je fulminais intérieurement. Lui, continuait de me fixer avec un regard que je ne lui connaissais pas, comme si je n’étais rien, comme si il regardait derrière moi, pourtant il n’y avait personne d’autre que moi. Au bout de cinq minutes je compris que c’était sans doute qu’il était contrarié de me voir, j’avais failli à ma tâche, de l’éviter le plus possible pour ne plus réapparaître dans sa vie. Lorsque j’osais enfin le regarder dans les yeux il poussa un soupir, comme si mon attitude gourde l’insupportait au plus haut point, ce qu’à un certain seuil je pouvais comprendre. Il m’avait rayé de sa vie, ça y est, n’empêche je ne pensais pas qu’il le ferait si facilement, mais réveille-toi Ellen bon sang, tu n’était rien, tu ne représentais rien pour lui, rien de concret. Maintenant je me rends compte que je me suis trop reposé sur lui, pas étonnant que ça lui ait pesé. Je lui ai donné une trop grande importance dans ma vie, pourtant il a été là quand je suis devenue amnésique, quand je suis devenue aveugle, mais en fait c’est juste qu’il se sentait coupable, il faisait cela en bon citoyen, oui c’est ça, c’est évident. En même temps si il m’est indifférent comme ceci ce sera assez facile de l’éviter, et puis je ne connais pas ce Seth. Non, lui je ne le connais pas, ce n’est pas ma moitié. Mais est-ce qu’un jour j’ai vraiment connu le vrai Seth ? Et puis qui suis-je pour dire si la personne que j’ai sous les yeux est le vrai Seth ou pas ? Je ne dois pas me monter la tête, je n’existe plus pour lui alors je dois en faire autant, je dois l’oublier.

Lorsque je sortis de mes pensées Seth était toujours adossé au mur en face de moi, j’essayai de me recomposer un visage à peu près normal, impassible et je passai devant lui sans le regarder, l’ignorance totale, après tout n’est-ce pas ce que je lui ai promis dans le parc ? Au fil des jours tout redeviendrait normal, je reviendrai à ma petite vie monotone, je serai comme avant, invisible. Il n’y aura jamais eu d’accident de vélo, jamais de petite aveugle, ni d’amnésique, juste une fille insignifiante, MOI. Quand j’y pense c’est à hurler de rire, ma vie jusqu’à présent n’a été qu’une blague, mais est-ce qu’un jour j’ai réellement existé ? Je crois bien que non, ou bien lorsque je pensais y être arrivé ce n’était encore qu’une grosse blague, c’est pathétique. Et encore maintenant je m’apitoie sur mon sort, je ne devrais même pas être surprise, je n’ai rien donné de bon à personne, si ça se trouve Dean aussi c’est une blague. Je dois arrêter de me poser des questions, je vais laisser couler et puis voilà. Je me rendais auprès des filles quand soudain on me tira en arrière. Je me préparai à crier sur la personne qui avait osé faire ça alors que je n’étais pas vraiment d’humeur à la plaisanterie, quand je reconnus Pete, ouf, pile avant que ma bouche déverse un flot de paroles bêtes et méchantes…

  • Pete !? Que me vaut l’honneur de ton attention ? demandais-je cynique.

  • Ellen, s’il te plaît dis-moi que tu as vu Seth ! s’exclama-t-il.

  • Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi es-tu si paniqué ?

  • Seth file un mauvais coton en ce moment, je ne sais pas ce qu’il fabrique mais il rentre de plus en plus tard le soir maintenant, enfin le matin serait le terme exact.

  • Et qu’est-ce que j’y peux ? demandais-je. Je viens de croiser Seth et il m’a regardé comme si je n’étais rien.

  • Oh Ellen, ne me dis pas que tu y crois ! Tu es la seule à pouvoir le raisonner, je ne veux pas t’accuser ou quoique ce soit mais c’est en partie ta faute, tu t’attendais à quoi de sa part ? Lui veut te faire sa déclaration et toi tu lui dis que tu sors de sa vie, franchement je pense que des deux c’est lui le plus choqué.

  • Mais je pensais qu’il voulait me dire qu’il en avait marre de me supporter, qu’il voulait arrêter de traîner avec moi, alors j’ai pensé que ça serait plus facile pour lui si c’était moi qui le disais plutôt que lui. lui dis-je alors.

  • Mais Ellen, tu es aveugle ou quoi ?! Ah…heu…oui, sans mauvais jeux de mots bien sûr.

  • Je ne comprends pas très bien, qu’est-ce que tu veux dire ?

  • Mais ça crève les yeux ! Tu n’as pas vu comment il te regardait, et ça empiré lorsque ton copain Dean est arrivé, c’est là d’ailleurs qu’il a tout réalisé. me dit-il.

  • Mais quoi ?! Qu’est-ce qu’il a réalisé ? Excuse-moi mais pourrais-tu s’il te plaît ajouter les sous-titres ? Je ne pige pas.

  • Mais il t’aime ! Ellen, Seth est amoureux de toi ! s’emporta-t-il.

  • Arrête te moque pas de moi. dis-je.

Je ne savais pas comment je devais le prendre, devais-je rire ou pleurer ?

  • Je suis très sérieux Ellen. dit-il.

  • Bon, admettons, mais pourquoi me regarde-t-il comme si je n’étais rien alors ?

  • Il est juste désespéré, je pense qu’il ne sait plus comment te parler, il a peur d’être encore rejeté, donc du coup il fait comme quand…Mais bien sûr !

  • Bien sûr quoi ?! m’énervai-je.

  • Il est comme dans sa période de rébellion, comme quand il était au collège.

A cet instant je compris ce qu’il voulait dire.

  • Mais ça veut dire que…il est retourné au près de…

  • Oui, auprès de son gang, et en plus de ça c’est lui le chef. confirma Pete.

  • Mais pourquoi ferait-il un truc si stupide ?

  • Il t’aime, tu sais que ça fait mal d’aimer quelqu’un ? Alors si en plus on se sent rejeté…

  • Bon j’ai compris c’est de ma faute. dis-je alors. Mais alors ça prouve bien que je n’ai rien à faire avec lui, je ne lui donne rien de bon.

  • Ellen, arrête un peu, c’est une excuse que tu te donnes là. Je me doute bien que tu as peur toi aussi, mais…

  • Je n’ai pas peur ! me récriai-je.

  • Mais bien sûr que si, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Regarde qu’est-ce que tu fais avec Dean ? me demanda-t-il.

  • Ça n’a rien à voir avec Seth.

  • Mais bien sûr que si, tu vas devoir faire un choix, entre Dean et mon frère. déclara-t-il.

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