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La vie en vrai

La vie en vrai
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13 mai 2010

BONUS SPECIAL Chapitre 12: Coup de foudre ou harcèlement

Point de vue de Mary:

       Toute la nuit, toute la nuit j'avais rêvé de ce cinglé! J'espérais de tout mon être ne plus jamais le revoir de ma vie, mais Ellen et Seth m'avaient assuré s'en débarrasser, donc qu'avais-je à craindre à aller au lycée aujourd'hui? Pourquoi étais-je si angoisser à l'idée d'aller là-bas? Serait-ce ce qu'on appelle un mauvais pressentiment?
- Mary! Tu vas finir par louper ton car à traîner dans cette maison!
- Oui, j'y vais! A ce soir maman! lui répondis-je en claquant la porte derrière moi.
Je sortis ma lampe de poche, il faisait encore noir le matin et lorsque j'arrivai à mon arrêt de bus, je constatai que le car était déjà arrivé et m'attendait,  j'agitai alors ma lampe de poche pour que le chauffeur remarque ma présence et ne parte pas sans moi. Le long du trajet je restai le regard fixé à l'extérieur, figée, oh! Et puis quoi encore! C'est stupide de s'inquiéter comme ça juste pour un mec cinglé qui se croit amoureux alors que tu viens juste de le frapper! C'est perdue dans mes réflexions que je descendis de mon car et que je rejoignis les autres. Mais je considérai soudain les mines une à une de mes amis, ils semblaient...
- Heu...Mary, je te prévenir que voulais... se lança Ellen en fourchant sur quelques mots comme elle en a le secret. Heu...je voulais te prévenir que...
Et un mouvement qu'eut Seth ne me rassura guère, il resserra son étreinte autour de ses bras comme s'il voulait la soutenir dans la tâche qui revenait à Ellen de m'annoncer...m'annoncer quoi, d'ailleurs?
- Ellen! Accouche tu veux? commençai-je à m'agacer.
- Bah en fait, tu vois Karl? Le gars que je ne supporte pas...
- Oui? dis-je en commençant à m'inquiéter.
- Eh bien, il...il est...il est inscrit dans ce lycée. finit-elle par déballer.
- Oh! Non, je le savais, je le savais! Je savais que je n'aurais jamais dû me lever ce matin! Pourquoi ne suis-je pas rester au lit?! Et puis quel cinglé aussi! On a pas idée de tomber amoureux d'une fille parce-qu'elle vous a giflé!
- Je suis désolée ma twin, j'ai tout fait hier pour qu'il dégage, d'ailleurs je pensais qu'on avait réussi hier avec Seth mais en fait j'aurais dû me douter qu'il ferait tout pour nous pourrir la vie! commençai à s'énerver Ellen.
- Non, ne t'en fais pas, ce n'est pas de ta faute, je sais que tu as fais de ton mieux. tentai-je de la calmer, Ellen énervée n'était jamais bon pour ceux qui se frottaient à elle, mieux valait qu'elle ne s'énerve pas, même pour son entourage.
J'avais vu Ellen énervée un jour, elle était effrayante, elle ravageait tout ce qui lui tombait sous la main, tout ce qui était autour d'elle, je crois d'ailleurs que c'était juste après que Pete ai fait son sale coup et que Dean ne lui ai plus adressé la parole. Oh! Oui, il ne fallait pas la voir en colère ou énervée. Enfin bref, Karl était là et c'était la catastrophe à coup sûr, Ellen m'avait raconté toutes leurs histoires de gangs la veille au soir par SMS. Bon, d'accord il avait vécut des choses très dures dans sa vie mais tout de même!Il faut que j'arrête de parler de lui vous aller finir par penser qu'il m'intéresse.

- Bonjour à tous, asseyez-vous! Nous avons un nouvel arrivant dans la classe! déclara Mme B.
- Bonjour, je m'appelle Karl Riley. déclara le cinglé.
Oh! Pitié, pas lui, pourquoi dans ma classe alors qu'il y a trois classes de TES?! Bon, calme-toi Mary, chut calme-toi, tu t'étais préparée à une telle éventualité, alors feint de ne pas le connaître et puis c'est tout.
- Bien, monsieur Riley vous allez vous asseoir à côté de Kelly. lui indiqua la professeur.
Oh c'est pas possible! Mon dieu il est à côté, il n'y a que la rangée qui nous sépare, pourquoi? Pourquoi n'y avait t-il pas de mur ou même juste une cloison au milieu de cette fichue classe?! C'est ainsi que Karl vint s'installer à sa place en ne manquant pas de me lancer un sourire. Grrrr, ce qu'il pouvait m'énerver ce type! J'avais envie de lui planter la mine de mon stylo dans la main, non, non, non, il n'existe pas, il n'existe pas. Je me reconcentrai sur le cours et me surprit à être totalement absorbée par ce que disait la prof'. Soudain mon voisin se pencha vers mon oreille pour faire une remarque sur ce que portait la prof', comme d'habitude.
- T'as vu aujourd'hui on voit le soutif de la prof, elle veut nous allumer ou quoi? C'est pathétique. commenta-t-il.
- Oui, c'est juste que cette prof est super tête en l'air, je suis sûre qu'elle ne fait jamais gaffe à ce qu'elle porte. répondis-je.
- Ouais, c'est sûr que lorsqu'on regarde comment les couleurs de ses vêtements s'accordent ça fait peur. dit-il en riant. On dirait un épouvantail.
Et j'éclatai de rire moi aussi.
- Monsieur Spencer! Ne perturbez pas votre voisine pendant mon cours, vous avez tout le temps nécessaire de la draguer pendant la récréation!
Soudain je vis Karl faire la grimace, et moi je lui lançai un immense sourire. Ah! Qu'est-ce que ça fait plaisir! Prend ça dans ta gueule espèce de débile pas net! Hugh quant à lui continua ses commentaires.
- Elle est jalouse ou quoi?
Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire, qu'est-ce qu'il pouvait être drôle.
- Elle en pince peut-être pour toi. ajoutai-je dans mon hilarité.
- Mais malheureusement pour elle, moi j'en pince pour quelqu'un d'autre. répondit-il.
- Oh! La pauvre, elle ne va pas s'en remettre! fis-je faussement compatissante.
Mais soudain il était devenu étrangement sérieux, puis la cloche sonna enfin la fin du cours. Ah! Enfin la récréation, la libération après ces deux heures de cours dans la même classe que...

- Mary! Hé Mary attends-moi!
- Oh! Non pitié faîtes que ce ne soit pas lui.
- Oui. répondis-je en me retournant, en priant très fort pour que ce ne soit pas LUI.
- Tu es pressée ce matin. déclara Hugh.
- Ah! C'est toi. répondis-je en exprimant un grand soulagement.
- Oui, c'est moi, tu croyais que c'était qui? M'interrogea-t-il avec un soupçon de colère dans la voix?
Et soudain je vis Karl foncer droit sur nous et j'émis une grimace apparemment bien prononcée parce-que Hugh se retourna pour voir qui me faisait cet effet-là. Quand il le vit il attrapa ma main et m'entraîna de l'autre côté en courant. Lorsqu'on eu réussit à le semer, on était essoufflés comme pas possible! Il s'est accroché le Karl. Tout à coup je réalisai qu'on était vraiment loin des bâtiments, je m'étais totalement laissée entraînée.
- Heureusement que t'étais là, je n'avais absolument pas envie de le voir. dis-je en riant.
- Qui c'est? demanda-t-il abruptement.
- Beh c'est le nouveau de la classe. répondis-je comme s'il était demeuré.
- Je sais, mais je te demande qui c'est par rapport à toi? insista-t-il.
- Un pauvre type que j'ai giflé et qui est insupportable.
- Et c'est qui? Un ami, un petit-ami?
Je sentis qu'il accrochait sur le dernier mot, je n'avais jamais vu Hugh comme cela auparavant.
- C'est juste un pauvre type sans importance, je ne le connaît que depuis hier. Il était venu voir Ellen et Seth et j'étais avec Ellen, donc voilà. Hugh, pourquoi ça t'intéresse tellement de savoir qui c'est par rapport à moi?
- Tu n'as toujours pas compris n'est-ce pas? dit-il avec presque un air de...je ne saurai pas dire ce que je vis dans son regard mais c'était vraiment intense.
- Hugh? Tu me fais peur là.
- Écoute, je suis amoureux de toi depuis presque deux ans et tu ne me vois toujours pas. dit-il durement. Alors pourquoi...
- Je...je suis désolée Hugh...
- Tais-toi! Cria-t-il en mettant une main sur ma bouche m'empêchant de parler mais surtout de respirer. J'ai failli péter un plomb en classe en voyant ce qui se passait entre toi et ce type!
Je me débattais à présent, il m'avait plaqué contre un mur et gardait sa main sur ma bouche et mon nez, je ne pouvais plus respirer. Et il n'y avait personne pour m'aider, qui aurait l'idée de venir là aussi? Qu'est-ce que j'avais été bête, en fait le pire entre Karl et Hugh est encore ce dernier! Pourquoi est-ce que je tombe que sur des mecs fêlés?!
- En deux ans je n'ai rien suscité chez toi! Ce type débarque hier et déjà tu le détestes! continua-t-il.
Mais était-il devenu fou? Que quelqu'un vienne m'aider, je vais étouffer! Soudain je me souvins que j'avais des genoux. Je lui envoya mon genou droit dans l'estomac pour qu'il lâche prise et que je puisse de nouveau respirer.
- Aïe! cria-t-il surpris.
- Au secours! hurlai-je pendant que j'en avais la possibilité.
- Salope! s'exclama-t-il en se tenant le ventre.
Il avait l'air d'avoir mal. J'en profitai pour m'enfuir en courant mais il se reprit et se mit à me poursuivre en criant des menaces. J'étais à bout de souffle et surtout morte de peur. Je me remis à hurler à l'aide, mais qui pourrait m'entendre? Et soudain je trébuchai, j'entendais les pas de Hugh se rapprocher dangereusement de moi. Je me mis à sangloter de peur, je n'avais plus aucune force dans les jambes pour me relever et me remettre à courir, c'était la fin mais je ne pouvais pas abandonner, je me mis alors à ramper quitte à mourir autant que ce soit en s'étant battu de toutes ses forces. Il se mit à ricaner, je ne pouvais plus lui échapper, j'étais à sa merci et lui se délectait de me voir ramper ainsi sous ses yeux.
- Mary, Mary, mais où comptes-tu aller comme ça? demanda-t-il sur un ton doucereux.
- Loin de toi! Espèce de malade! réussis-je à hurler en rassemblant toute la colère que j'avais en moi.
J'étais partager entre la peur panique et la colère.
- Ce n'est pas très gentil ça. fit-il en rapprochant son visage du mien.
- Hugh...je...t'en prie... recommençai-je en cédant à nouveau à la peur.
- Mais il suffit que tu m'aimes.
- Hugh, l'amour ça ne se contrôle pas! lui répondis-je.
- Mauvaise réponse. dit-il avec un nouveau sourire sur le visage.
Et il posa sa main sur ma jambe, il faisait glisser doucement sa main vers ma cuisse, très vite je compris ses intentions. A présent je tremblais de la tête aux pieds, j'étais incapable du moindre mouvement, c'était comme si j'étais paralysée sur place, j'avais cessé de respirer, je suffoquai, j'avais beau vouloir respirer mon corps semblait en avoir décidé autrement, je ne me contrôlais plus. Je voulais hurler pour qu'il arrête mais le manque d'air m'en empêchait.
- C'est bien, tu as compris ce qui était bon pour toi. dit-il tout à coup.
Je n'avais pas de cordes autour des poignets mais je me sentais prisonnière, j'allais me faire violer. Non! Je refuse! Je ne l'admets pas! Bats-toi Mary! De toutes tes forces, bats-toi!
- Oh! Ne me regarde pas comme ça Mary, je t'en prie. dit-il en voyant mon regard noir.
- Et comment veux-tu que je te regarde espèce de monstre?! Tu es à demi couché sur moi, tu me traites comme une putain, tu veux me violer et je devrais te sourire et te regarder avec tendresse!? hurlai-je, surprise que ma voix puisse sortir de ma gorge et avec autant de force.
- Mary, ça me répugne d'utiliser la violence contre les filles mais tu ne me laisses pas le choix. menaça-t-il. Il faut que quelqu'un te corrige.
Et je reçus son poing dans la joue gauche, je ne sais pas s'il y avait mit toute sa force en tout cas, après une douleur incandescente un goût de fer envahit ma bouche. Lorsqu'il prépara son deuxième coup, je fermai les yeux pour accuser le deuxième coup qui me ferait perdre conscience, j'étais sous lui et je tremblais de la tête aux pieds, j'attendais mais rien ne se produisit, aucun coup, aucune douleur. Réalisant cela j'ouvris les yeux à contre-cœur et là stupeur, quelqu'un tordait le bras qui aurait dû me frapper.
- Mary, est-ce que ça va? demanda Karl avec douceur et une colère indéfinissable.
- Je... je crois... réussis-je à dire.
J'étais sauvée! Et c'était Karl mon sauveur, vous le croyez vous?
- Toi! Viens par là! cria-t-il à l'adresse de Hugh toujours en lui tenant fermement le bras dans le dos. Espèce de grand malade! Tu vas payer pour ce que tu lui as infligé!
- Je te signale que si elle est venue avec moi c'était pour t'échapper, alors pourquoi tu viens t'occuper de nos oignons!? déclara Hugh.
- Parce-qu'elle compte pour moi et qu'elle n'est pas un objet comme tu sembles le penser!
- Mais tu ne l'as connaît pas, tu l'as juste rencontré hier! Alors que moi ça fait deux ans que je la connais. contra-t-il.
- Et alors? Est-ce que moi j'ai essayé de la violer?! s'énerva-t-il. Est-ce que je l'ai frappé?! L'ai-je menacé?!
- Et toi, connais-tu sa date d'anniversaire? Sa couleur préférée? Son plat préféré? Son groupe de musique favori? demanda-t-il avec un sourire jusqu'aux oreilles sûr de la réponse.
- Mais t'es complétement cinglé! Et puis je suis là alors ça vous dérangerait d'arrêter de faire comme si vous parliez d'une autre personne!? m'écriai-je en me dirigeant sur eux.
Je reprenais manifestement mes esprits, et mon caractère un peu trop vindicatif -quoique à côté d'Ellen ce n'est rien- reprenais le dessus.
- Reste derrière moi. dit-alors Karl en tendant un bras protecteur devant moi.
- Karl, c'est bon laisse-le filer, il n'en vaut pas la peine. lui demandai-je.
Lorsqu'il reçu un coup de poing dans l'estomac, Hugh avait profité de la situation pour le frapper, mais ce gars ne s'arrêtera donc jamais?!
- Espèce de lâche! lui hurlai-je, furieuse.
- C'est bon, ne t'en fais pas. me calma Karl en posant une main rassurante sur mon épaule.
- Arrête ça! Tu ne sais pas ce que ça peut me faire de te voir prendre sa défense! répondit Hugh désespéré. Et ne la touches pas, toi! cria-t-il en le pointant du doigt.
- Je prends sa défense puisqu'il m'a sauvé de toi! Tu voulais me violer et me frapper, tu te souviens?!
- …
- Alors ne viens pas te plaindre! Arrête prétendre m'aimer puisque visiblement tu ne sais pas ce que c'est que l'amour! Et ne m'approche plus jamais ou la prochaine fois je vais chez les flics, t'as compris!?
- Ma...
- Tais-toi! Je t'interdis de prononcer mon prénom! m'exclamai-je à bout.
C'était un véritable renversement de situation, Hugh venait de frapper Karl mais c'était lui qui était tombé à terre, et c'était moi au-dessus de lui cette fois, enfin pas au sens littéral mais vous m'aurez compris. Je crois que j'avais mal jugé Karl, il était une personne tellement rassurante en ce moment.
- Mary ça va? demanda Karl avec une expression inquiète, il me soutenait par les épaules.
- On peut y aller? lui demandai-je.
- Bien sûr. répondit-il calmement avec presque un sourire.
- Merci. dis-je soulagée.
- Toi! Fais attention à toi, il y a pleins de personnes malintentionnées dans les rues en ce moment. déclara Karl en se retournant vers Hugh en le pointant du doigt, il avait une expression menaçante sur le visage.
Même si il ne le disait pas explicitement, Hugh et moi comprîmes que c'était une menace, Karl menaçait Hugh et sachant que Karl appartenait à un gang cela ne présageait rien de bon pour ce cher Hugh, ce que lui ignorait malheureusement pour lui. Le pauvre me faisait presque pitié à ce moment précis, PRESQUE. Non, finalement il le méritait bien, quoi qu'il en soit dix minutes plus tard j'étais loin de ce monstre avec Karl me soutenant toujours. Ellen et Seth ne l'appréciaient guère mais pour moi il avait été là, il avait juste été là et il m'avait défendu de Hugh, de sa folie. Y a pas à dire je suis la seule à qui une telle chose pourrait lui arriver quoique Ellen aussi en a de bonnes, et je crois que je commence à comprendre son soulagement quand tout est revenu à la normal pour elle, entre Seth, Dean et Caleigh, et puis Pete.

- A quoi penses-tu? demanda tout à trac Karl, me sortant de mes pensées.
- Heu...je...à rien.
- Ne t'en fais pas, IL ne s'approchera plus JAMAIS de toi. me dit-il en se voulant rassurant.
- Heu... Tu sais que ça fait peur quand tu dis ça comme ça?
- J'avais une de ces envies de le frapper, mais...mais je ne voulais pas que tu vois ça. avoua-t-il. Je ne voulais pas te faire peur, il m'a tellement énervé que...
- Tu sais Ellen et Seth m'ont un peu parlé de toi, je sais que tu fais partie d'un gang et je dois t'avouer que c'est ce qui m'a rassuré quand tu es apparu et que Hugh allait...
C'est lorsque Karl essuya mes joues que je me rendis compte que je pleurais. Karl me prit dans ses bras et me ramena vers les bâtiments du lycée, il me déposa à l'infirmerie, il expliqua à l'infirmière que j'étais un peu choquée parce-qu'on m'avait attaqué dans la rue. Je remerciais Karl silencieusement de ne pas dire toute la vérité, je détesterais déclencher des histoires au sein du lycée. La vérité était que j'étais terrifiée, le contre coup sans doute. Je pense que plus jamais je ne donnerai ma confiance aussi facilement qu'avant, c'est triste à dire mais...non je préfère ne plus y penser.
- Mary! Mary! Est-ce que ça va?! Karl nous a raconté...
- Oh! Ellen.
J'étais si heureuse de la voir dans un moment pareil et je fondis en larmes.
- Mary, est-ce que ça va? me demanda Seth tout essoufflé. Ellen m'a semé lorsque Karl nous a dis que...
- Ce type ne va pas s'en sortir comme ça! s'écria Ellen. Il a pas intérêt à me croiser sinon...
- Chut...du calme Ellen, si jamais tu fais ça tu risques d'être renvoyée. déclara Seth en lui attrapant les épaules pour la rapprocher de lui.
- Je te signale que CE type a failli... reprit Ellen avant d'être coupée.
- Ça suffit les amoureux vous ne voyez pas que vous fatiguez Mary?! dit-alors Karl appuyé dans l'encadrement de la porte observant la scène les bras croisés.
Soudain tout le monde se retourna vers moi et me fixa, cela me rendais un peu mal à l'aise surtout que je ne savais pas ce qu'ils avaient à me regarder comme ça.
- Qu'est-ce qu'il y a? J'ai quelque chose de collé sur la figure? demandai-je pour couper ce silence et tous leurs regards.
Karl s'approcha de moi, s'assit sur le lit et me tendit un mouchoir, il avait un sourire apaisant sur le visage lorsque j'observais sur ceux de Seth ou d'Ellen de l'inquiétude, ce qui m'inquiétait encore plus. Lorsque je compris que je pleurais, j'entendis Karl dire tout bas que tout irait bien mais il semblait que j'étais la seule à l'avoir entendu.
- Je crois qu'on devrait la laisser seule un moment. déclara Karl en direction de mes amis.
Mais au moment ou il allait partir je le retins par la manche, je ne voulais pas me retrouver toute seule, non, me retrouver seule et devoir faire le point sur ce qui s'était passé me faisait peur.
- Mary? m'interrogea-t-il du regard.
- S'il te plaît.
Juste ces mots et il resta à mes côtés, sa présence m'était rassurante, et je m'endormis ainsi. A mon réveil ma main était dans celle de Karl et lui était endormi sur le siège à côté de moi. Le pauvre je l'avais pour ainsi dire obligé à rester à mes côtés, il avait dû louper les cours à cause de moi et il devait être fatigué après l'altercation avec Hugh.
- Je suis désolée. murmurai-je persuadée de parler toute seule.
- Pourquoi? demanda-t-il en ouvrant les yeux.
- Oh! tu étais réveillé?
- Pourquoi es-tu désolée? réitéra-t-il sa question.
- De t'avoir entraîné là dedans, à cause de moi t'as loupé les cours en plus tu t'es fait frapper par...
- Mary, je sais que je passe pour un cinglé en te disant cela et en agissant comme je le fais mais sache que pour moi il est normal que je veuille te protéger. répondit-il en me regardant au fond des yeux et en resserrant son étreinte sur ma main.
- Pourrais-tu éviter de me broyer les os de la main s'il te plaît? demandai-je, après un instant de gros blanc, en baissant les yeux sur sa main toujours sur la mienne, il ne la retirait pas mais il avait relâché son étreinte.
Soudain une sonnerie de portable retentit dans la pièce.
- Oh, désolé je dois répondre. déclara-t-il en se levant et en quittant la pièce.
Il avait l'air préoccupé quand il a décroché, j'espère qu'il n'y a rien de grave. L'appel dura dix minutes et je l'ai entendu -malgré la porte fermée- à plusieurs reprises s'excuser à son interlocuteur. Lorsqu'il revint il me lança un sourire en me disant que c'était son cousin, à ce moment je me demandai si tout ce qu'il me disait n'était pas des mensonges parce-que de la manière dont il parlait à son interlocuteur ne donnait pas l'impression qu'il parlait avec quelqu'un de sa famille.
- Ça va?
- Oui. répondit Karl en esquissant un sourire bienveillant.
- Si tu avais des soucis tu me le dirais? demandai-je franchement.
- Oui, pourquoi me demandes-tu ça?
- Eh bien pour te répondre franchement c'est que ça n'avait pas l'air d'aller quand tu as vu qui t'appelait, et quand tu parlais à ton interlocuteur on aurait dit qu'il y avait une tension. répondis-je.
Tout à coup l'expression de son visage changea, il semblait inquiet, morose et hésitant.
- Je vois...c'est...
- Excusez-moi, monsieur Riley mais il va falloir que vous quittiez cette chambre. l'interrompit l'infirmière.
- D'accord. répondit-il en me laissant seule avec l'infirmière.

Il était bizarre quand même ce type! Le lendemain lorsque je suis arrivée en cours il était là, à sa place mais lorsqu'il m'a aperçu il s'est tourné d'un bloc vers l'autre côté de la classe et s'est mit à parler à sa voisine, je ne l'ai pas vu de la matinée, bon il était dans ma classe donc si je pouvais le voir mais dès que j'essayais de lui parler pendant les pauses il était inaccessible, c'est comme si on ne s'était jamais adressé la parole, comme si il ne me connaissait pas, dès que je le croisais dans un couloir tout à coup il allait parler à des gens que j'étais certaine qu'il ne les connaissait pas. Vous ne trouvez pas ça étrange, je pense qu'il m'évite depuis hier, mais pourquoi? Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal? Oh! Est-ce par rapport à ce que je lui ai demandé, je voyais bien qu'il était mal à l'aise c'est pour ça que... Oui je sais, je ne sais pas ce que je veux. Quand il me court après je fais tout pour le fuir et dès qu'il ne s'intéresse plus à moi, c'est moi qui lui cours après. C'est n'importe quoi je vous l'accorde, mais je ne peux pas m'empêcher de penser à lui, je revois la scène de lorsqu'il m'a sauvé de Hugh et aussi nos présentations quand Ellen ne pouvait respirer le même air que lui.

- Ellen, tu ne trouves pas que Karl a un comportement étrange envers moi depuis hier? demandai-je pendant la pause de midi.
- Comment ça ma chérie, Karl a toujours eu un comportement étrange envers toi Mary.
- Non, je veux dire depuis ce matin il m'ignore royalement. Non, pire c'est comme s'il ne me connaissait pas.
- Pourquoi? Ce n'est pas le cas? Je veux dire, il te connait bien? demanda Ellen.
- Bah non, mais tu sais après ce qui s'est passé hier, beh...il m'a sauvé quand même. dis-je. Et puis on a bien parlé, il n'y a pas eu d'insultes ou de remarques désagréables, il s'est montré bienveillant à mon égard.
- Tu sais Mary, Karl fait partie d'un gang donc pour lui c'est normal les embrouilles, se battre c'est son domaine.
- Attends! Tu veux dire que je suis une embrouille ambulante?! commençai-je à m'emporter, vexée.
- Mais non! Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...je...tu sais bien que non, je ne te dirais jamais rien à ce sujet parce-que pour ça je suis la championne. Mais, ce que je pense c'est que Karl a voulu jouer avec toi, mais il a compris qu'il ne fallait pas, il n'a pas intérêt à te faire souffrir sinon il sait ce qui pourrait lui arriver. expliqua-t-elle.
- Je...je ne pense pas qu'il avait de mauvaises intentions... dis-je en bafouillant triste.
- Qu'est-ce qui t'arrive ma chérie? Hier matin encore tu le fuyais comme la peste, tu ne voulais pas le voir et voilà que c'est toi qui le cherche.
- C'est que je ne comprends pas moi-même... avouai-je à ma meilleure amie. Je...je n'ai pas les idées très claires en ce moment.
- Tu veux que j'aille le voir? me proposa-t-elle.
- Je ne pense pas que ce soit une excellente idée, je sais que tu le déteste. déclarai-je.
- Écoute, moi si j'étais réticente à ce qu'il t'approche c'est parce-que Seth m'a raconté comment il se comportait avec les filles, il m'a dit que juste durant ces deux dernières années il avait eu une trentaine de petites amies. Et qu'elles ne s'en sortaient pas toutes indemnes.
- Indemnes? Comment ça? demandai-je curieuse.
- Je n'ai pas demandé les détails mais apparemment c'est pour cela qu'il aime bien les filles au fort caractère. Aussi, il tremperait dans des affaires louches.
- Je pense qu'on ne parle pas du même Karl. Moi je parle de celui qui hier à tenu ma main tout le reste de la journée pendant que je dormais dans l'infirmerie, de celui qui s'est fait frapper par ma faute, qui n'a pas riposté dans le but de ne pas m'effrayer sachant qu'il était un garçon et que ce n'était pas super confortable d'être sauvée d'un viol par un autre garçon. lui débitai-je tout à coup.
- …
- Maintenant excuse-moi j'ai envie d'être un peu seule. dis-je en m'éloignant.

Je sais je n'avais pas été très juste avec Ellen, mais elle parlait de Karl comme si c'était un criminel, franchement je veux lui laisser le bénéfice du doute. Je ne le connais pas mais je voudrais savoir ce qui peut autant l'effrayer pour que du jour au lendemain il ne m'adresse plus la parole, quel est son problème? Je crois que malgré moi hier j'ai cru ce qu'il m'a dit, lorsqu'il m'a dit que j'étais importante à ces yeux au point que ça lui semblait normal de vouloir me protéger. Il semblait si sincère lorsqu'il me l'a dit, je sais après tous les avertissements d'Ellen j'aurais dû encore plus me méfier de lui et ne pas tomber dans le panneau. Mais que voulez-vous je suis une petite âme sensible. Et mon intuition me disait que quelque chose clochait, et que ce n'étaient pas des broutilles. Ça m'énervait vraiment de ne pas savoir ce qui n'allait pas! Plus la journée avançait, moins je voyais Karl plus je m'énervais, ma tête allait exploser si ça continuait comme ça, non mais sérieusement ce gars allait me rendre folle sans mauvais jeux de mots s'il vous plaît.

- Mary? Que fais-tu toute seule dehors? demanda la voix du prince charmant de ma twin.
- Chut...calme-toi, calme-toi...
- Qu'est-ce que tu dis?
- Rien, je prends un peu l'air si tu vois ce que je veux dire. répondis-je avec un sourire forcé.
- Ah! Dis-moi tu sais...
- Calme-toi, maîtrise-toi ma fille aller comme en théâtre quand tu ne dois pas éclater de rire, aller respire et reste calme. me chuchotai-je.
- Alors? me demanda Seth avec un regard interrogateur.
- Pardon tu disais?
- Je demandai si tu savais....
J'avais encore manqué la fin de sa phrase, je n'arrivais pas à me concentrer sur ce qu'il me disait et en même temps me concentrer pour ne pas craquer et ne pas exploser.
- Excuse-moi, mais là Seth ce n'est vraiment pas le moment. dis-je aussi gentiment que je le pouvais dans un moment de pétage de plombs.
- Qu'est-ce que...
Je ne lui laissai pas le temps de finir sa phrase et je partais déjà en courant, oui comme ça, je l'ai planté en plein milieu d'une phrase je ne sais pas si c'était important, je ne sais pas de quoi il voulait me parler et à vrai dire pour l'instant le plus important était de me calmer, il fallait que toute cette frustration sorte. Et alors que je franchissais le portail du lycée quelqu'un me retint en m'agrippant le poignet, mais il fallait que je parte de là sinon j'allais exploser devant tout le lycée! Tu parles d'une réputation de cinglée après! Il fallait que je parte le plus vite possible, il y a pas moyen que je reste encore enfermée dans une cage avec le fantôme de Karl! Non! Mon instinct de survie repris le dessus sur ma maîtrise et celui qui me tenait se reçu mon poing dans la figure! Je ne suis pas d'un tempérament violent ou bagarreur mais je savais faire deux ou trois trucs, trucs que je n'avais pas pu utiliser contre Hugh soit dit en passant.
- Lâchez-moi! hurlai-je.
On me relâcha le poignet et je partis en courant aussi vite que je le pouvais, et j'ai couru aussi longtemps que mon corps me le permettait, et pour tout vous dire je suis assez bonne à la course et à l'endurance. Et lorsque je m'arrêtai de courir je me rendis compte alors que j'étais perdue, je ne savais pas où je me trouvai j'avais couru au hasard, je ne reconnaissais pas du tout les ruelles sombres que je traversais à l'aveuglette et bien sûr je n'ai pas fais attention par où je passais. Tout à coup j'entendis des pas précipités dans mon dos, quelqu'un courrait dans mon dos, je ne voulais pas me retourner. Et si c'était...Hugh? Qu'est-ce que j'allais faire s'il m'avait suivit jusqu'ici pour se venger? Ou peut-être était-ce la personne qui avait essayé de me retenir et que j'avais frappé qui voulait me rendre le pain que je lui avais mis? Misère! Je n'allais pas m'en sortir, mon dieu, venez moi en aide.
- N'approchez pas qui que vous soyez. dis-je la voix, malgré moi, tremblante en reculant.
- Tout va bien... du calme. Je ne te ferais aucun mal. déclara la voix masculine qui avançait doucement mais sûrement vers moi.
- Arrêtez! Ne faîtes pas un pas de plus! le menaçai-je les larmes aux yeux, j'étais tétanisée, ça allait recommencer.
- Mary, c'est moi, n'aie pas peur. répéta Karl en s'approchant davantage.
Puis il me prit dans ses bras, moi je continuai de me débattre, je griffai, je donnai des coups de pieds, je criai et je pleurai. Oui, tout ça en même temps c'est pas évident à faire. Lui resserrait encore plus son étreinte autour de moi. Je le frappai enroulée dans ses bras.
- Mary. chuchota-t-il. C'est fini, c'est moi, ne t'inquiète pas, c'est moi, Karl.
- Karl... répétai-je la bouche dans le col de sa chemise en reniflant.
Il me serrait tellement que j'avais l'impression que j'allais étouffer. Comment pouvait-il me serrer aussi fort alors que je le frappai?
- Karl! Espèce de... pourquoi tu fais ça!? Pourquoi est-ce que tu m'as ignoré toute la journée alors que hier tu me courrais après!?
- …
- Si tu n'as rien à dire casse-toi! hurlai-je hors de moi, j'essayais de cacher de nouvelles larmes naissantes en m'éloignant de lui et je me détournai de son regard.
- Mary...
- Casse-toi! répétai-je. Si tu ne pars pas c'est moi qui...
Mais il resserra mes poignets et m' attira à lui, il était fort je n'arrivai pas à me détacher de lui, je le sentais collé dans mon dos et soudain un souffle chaud parvint à mon oreille.
- Pardonne-moi, s'il te plaît. chuchota-t-il.
- …
- Je t'en prie, excuse-moi. Je ne voulais pas que...
- Alors explique-moi pourquoi es-tu si distant. exigeai-je.
- Distant? demanda-t-il en resserrant ses bras autour de mes épaules.
- Tu sais très bien que ce n'est pas de ça que je parle! Tu me prends pour une idiote?!
- Non, excuse-moi. répondit-il.
- Et arrête de t'excuser, je veux une vraie réponse.
- C'est que...je ne veux pas t'impliquer. finit-il par dire son visage enfouit dans mes cheveux.
- M'impliquer dans quoi? demandai-je. Et tu renifles mes cheveux?
- Tu sais que je fais partie d'un gang et que je ne suis pas le chef de ce gang.
- Ton gang? Je ne vois pas vraiment ce qu'il vient faire dans le fait que tu m'évites royalement depuis hier. dis-je.
- C'est une règle du gang, lorsqu'un membre sort avec quelqu'un ou aime quelqu'un il doit présenter la personne au chef. expliqua-t-il.
- Et?
- Tu ne comprends pas que c'est dangereux, tu ne sais pas tout ce que j'ai pu faire dans le gang et pour lui! déclara-t-il sur un ton dur.
- Ce n'est pas ça, c'est que je ne vois pas ce qui me relie à cette règle, on n'est pas ensemble. répondis-je d'une petite voix.
- Tu as raison. dit-il.
Sa réponse me fit l'effet d'une grande claque en pleine figure, pourquoi?
- Bon, on rentre? proposa-t-il.
- Oui.
Et on sortit de cette ruelle sombre, une fois à la lumière je remarquai une rougeur sur la joue de Karl, que lui était-il arrivé?
- Qu'est-ce que tu as? lui demandai-je en désignant sa joue.
- Oh! Rien, j'ai voulu retenir une amie qui manifestement voulait partir absolument se perdre dans des ruelles sombres.
- Oh non! Ne me dis pas que...c'est moi qui ai fais ça?
- Mmmh. répondit-il en hochant de la tête.
- Excuse-moi, je suis vraiment désolée.
Je posai instinctivement ma main froide sur sa joue blessée pour le soulager, oui le froid fait toujours du bien. Et lorsque je voulu la retirer une main vint se poser sur la mienne pour la retenir sur ce visage chaud, visage qui me semblait de plus en plus beau malgré la joue qui commençait à enfler. Mais que m'arrivait-il?
- Tu as les mains gelées. commenta Karl en gardant ma main collée à son visage.
- Je suis désolée...
Il saisit mon autre main et la posa dans son cou. Mais que faisait-il?
- Ça va mieux?demanda-t-il au bout d'un moment.
- Je...merci. réussis-je à dire en comprenant qu'il voulait me les réchauffer.
- De rien, et j'avoue que ça soulage ma joue. dit-il en me lançant un sourire adorable.
Son sourire me fit un pincement au cœur, le terme « amie » me revint en mémoire et me fit étrangement mal, qu'est-ce qui n'allait pas avec moi? Je n'ai jamais voulu plus qu'une amitié entre nous, alors pourquoi ses propos me touchaient autant? Pourquoi est-ce que j'étais en colère contre lui? Parce-qu'il m'évitait ou parce-qu'il ne s'intéressait plus à moi et que je ne faisais que de penser à lui depuis la veille? Je crois que je débloque.

On marchait dans une rue bondée et j'essayai de ne pas perdre Karl qui se frayait un chemin parmi les gens, tout à coup un gars m'attrapa par le bras, je ne sais pas ce qui se passa mais je me mis à trembler de la tête aux pieds et m'effondrai.
- Hé toi! cria Karl en attrapant le gars par le colback et approchant son visage vers celui du gars. Qu'est-ce que tu lui as fait!?
- Rien mec! Je lui ai rien fait à ta nana, je voulais lui demander si elle avait du feu et...
- Dégage! Dégage de ma vue si tu tiens un tant soi peu à ton visage! le menaça Karl.
Et il relâcha le gars qui s'était étalé au sol et qui faisait du quatre pattes pour détaler comme un lapin. Puis Karl s'accroupit à côté de moi et me redressa en me soutenant sous les bras, il avait retrouvé un visage doux face à moi.
- Mary, est-ce que ça va?
- Oui, je suis désolée. répondis-je en me détachant de ses bras, gênée.
- Ne t'éloigne plus de moi, viens là. dit-il en me faisant signe de revenir. Tu n'as plus de force dans les jambes pour te soutenir seule.
- Mais si, je t'assure que... fis-je en avançant avant de m'effondrer dans les bras de Karl, encore tremblante.
- Laisse-moi te porter. m'ordonna-t-il d'un ton ferme mais tendre à la fois.
Je fondis en larmes ENCORE, j'en avais marre de pleurer, j'avais l'impression de ne faire que ça depuis que j'avais rencontrer Karl, c'est vrai quoi je pensais qu'avec tout ce que j'avais pleurer mais glandes lacrymales me laisseraient tranquilles le temps de se remettre. De plus j'en pouvais plus de cette faiblesse. Quand nous fûmes arrivés au parc et qu'il nous installa sur un banc isolé de la vue des passants.
- J'ai...vraiment eu peur. craquai-je.
- Oh, mon...Mary je suis si désolé.
Il m'étreignit et à ma plus grande surprise je répondis à son étreinte, je le serrais désespérément comme si il était ma bouée de sauvetage, je m'accrochais à lui comme on s'accroche à la vie.
- Je crois que ça va être de plus en plus compliqué pour moi. marmonna-t-il.
- Quoi? m'affolai-je.
- Ça va vraiment poser un problème.
- Karl, qu'est-ce que...
- Chut. Ne te fais pas de soucis ma...dit-il mais il s'interrompit avant la fin.
- Mais comment veux-tu que je ne me fasse pas de souci quand tu dis que tu as un problème? C'est quoi ton problème?
- Tu le sais Mary. répondit-il d'une voix basse.
- C'est moi ton problème, n'est-ce pas? demandai-je anxieuse.
- Oui.
La réponse était tombée comme un couperet et ça faisait mal, vraiment mal.
- Je comprends, je ne t'importunerai plus. dis-je d'une voix blanche en me desserrant de lui et en tentant de me mettre sur mes pieds.
- Non! Attends, tu n'as pas compris ce que je voulais dire. déclara-t-il.
- Si, je pense qu'il est clair que je t'empoisonne la vie avec mes histoires, ne t'inquiète pas je comprends tout à fait, même moi je ne me supporte plus. débitai-je avant qu'il n'est le temps de m'interrompre. C'est vrai, je ne fais que de pleurer ces temps-ci, je suis faible, toi qui aime les filles qui ont du caractère et qui sont fortes tu n'es pas tombé sur la bonne. Je suis vraiment désolée.
- Mary! Ça suffit maintenant! Tais-toi et écoute ce que j'ai à te dire bon sang!!! s'énerva Karl.
- ...
- En soi ce n'est pas toi le problème, le problème c'est moi avec toi.
- Quoi? dis-je dans l'incompréhension totale.
- Bon voilà, lorsque je t'ai vu la première fois j'ai cru que tu étais comme toutes les filles que j'ai connu auparavant.
- Tu veux dire comme toutes les petites copines que tu as eu avant? questionnai-je.
- Oui, j'ai eu des tas de petites amies, elles étaient toutes très belles et je les aimais, du moins c'est ce que je pensais mais maintenant je sais que je ne les ai jamais réellement aimé. Ça n'a jamais duré très longtemps, elles m'ont toutes quittées après avoir rencontré Marwan.
- Le chef de ton gang. dis-je.
- Oui,comment...
- Ellen, évidemment. répondis-je avant qu'il ne pose la question.
- Oui, évidemment. Bon apparemment Marwan leur faisait diverses propositions pour les tester et selon leurs réponses eh ben...
- Et quelles propositions? demandai-je curieuse.
- Eh bien, il faisait des avances pour voir si elles étaient capables de me tromper, il leur racontait des histoires horribles à mon sujet, fausses évidemment, pour voir si elles le croiraient et fuiraient, ou me défendraient, c'était pour tester leur confiance en moi, enfin etc...Il les piégeait toutes à ces testes et au bout du compte je réalisais qu'aucune des filles ne m'aimaient réellement. expliqua-t-il.
En tout cas, tout cela expliquait ce qu'avait pu me dire Ellen à propos de sa trentaine de petites amies, tout devenait plus clair.
- Est-ce que tu comprends maintenant ce que je peux ressentir? m'interrogea-t-il.
- Tu devais te sentir seul. dis-je compatissante.
- Je te parle de toi, Mary, comprends-tu ce que je peux ressentir pour toi?
- Pas vraiment. avouai-je.
- Lorsque tu m'as mis cette gifle, j'ai tout de suite su que tu n'étais pas comme toutes les autres, les autres ne sont pas venu me voir avant de me quitter, elles n'ont pas cherché à comprendre, elles ne se sont pas confrontées à moi. Toi, tu m'as tenu tête et dans un premier temps c'est ce qui m'a séduit chez toi, c'est ce qui m'a poussé à vouloir te connaître davantage. Ta force de caractère m'a complètement séduit.
- Et maintenant que tu vois que je ne suis qu'une faible fille, que je ne suis comme toutes les autres tu es déçu. continuai-je la tête basse.
- Tu ne comprends pas. dit-il en se tenant l'arrête du nez comme s'il avait la migraine.
- Mais arrête de dire que je ne comprends pas! m'énervai-je. Tu n'as qu'à être plus clair!
- Plus clair? D'accord, je me retiens depuis assez longtemps maintenant. dit-il.

Brusquement Karl s'approcha de mon visage, il glissa sa main derrière ma nuque et m'attira encore plus près de lui et m'embrassa. Ses doigts fourrageaient dans mes cheveux et il me collait à lui d'une force, tout mon corps était collé au sien, j'étais devenue sa bouée. Il continuait de m'embrasser encore et encore jusqu'à ce que nous n'ayons plus d'oxygène. Je ne réalisai pas encore ce qui venait de se produire, étrangement ça me paraissait tellement naturel qu'il m'embrasse que...
- Alors? Toujours pas assez clair?
- Heu... si c'était clair. répondis-je dans un état second.
- Et au risque de me répété, je veux que tu saches que je t'aime. Je t'aime au point que ça m'en est douloureux, surtout que je sais que pour toi il en est tout autre, c'est ça mon problème.
- Non.
- Comment ça « non »?
- Non, ce n'est pas vrai, moi aussi... je crois que je t'aime. dis-je.
Ce n'était pas la plus belle déclaration du monde mais c'est tout ce dont j'étais capable de dire pour l'instant, la seule chose que je voulais encore c'était ses lèvres sur les miennes. Il embrassa mon front, ma paupière gauche, puis ma joue, il posa un baiser chaste à la commissure de mes lèvres me regarda et me souri. Cette journée infernale s'acheva, moi enroulée dans les bras de Karl, elle s'acheva avec le goût de Karl sur ma bouche, elle s'acheva avec ma main dans la sienne, elle s'acheva avec lui à mes côtés
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8 février 2010

Chapitre 11: Gêne

      Bon, je vais parler à Seth! C'est décidé, mais pour lui dire quoi?! Je ne sais toujours pas ce que je vais bien pouvoir lui dire? «Écoute Seth, j'ai compris que tu voulais coucher avec moi, mais je ne suis pas encore prête! Alors qu'est-ce qu'on fait? Du tricot?» Non, non, je ne peux pas lui sortir une énormité comme ça, plus de tact Ellen, soit plus subtile dans tes propos! En plus je serais incapable de lui sortir un truc pareil, même pour rire, me connaissant je deviendrais rouge comme une pivoine et je bégayerai à coup sûr. Qu'est-ce que vous feriez vous? Vous ne pouvez pas m'aider?? Je suis sûre que vous voulez que j'aille le voir, mais que lui diriez-vous à ma place? Oui, vous voyez bien que vous n'êtes pas à ma place, ah! Et j'oubliais, on devait officialiser notre couple, alors je suis censée faire quoi dans tout ce bazar?! Chut...reste calme, reste calme Ellen. Mais qu'est-ce que je vais faire? Ça y est je crois que je suis en train de paniquer.
- Ellen?
- S...Seth, heu...qu'est-ce que tu veux? demandai-je.
Merde! Mais pourquoi est-ce que je pose une question aussi conne? «Qu'est-ce que tu veux?» Je le sais ce qu'il veut, je le sais très bien! Pendant que je me giflais mentalement je sentis des bras s'enrouler autour de moi, c'était très agréable, le geste était tendre mais je bouillais intérieurement, je...
- Qu'est-ce que tu fais?
- Je te serre dans mes bras Amour. répondit-il en glissant son visage dans mon cou, je sentais son souffle chaud caresser mon cou. Il était vraiment tout près de moi, mais avait-il perdu la tête?! Il oubliait qu'on était au lycée?! Tout à coup l'image devint floue et...
- Mademoiselle Warren?! cria M. Grigou. Mes cours sont si ennuyeux pour que vous décidiez de rêvasser?
- Je... Excusez-moi. dis-je honteuse d'avoir osé faire un rêve pareil en classe.
- Je vous laisse une chance de vous rattraper mais ce n'est pas la première fois que cela se produit alors il est dans votre intérêt de répondre la réponse exacte à cette question: « Qui est l'auteur de l'œuvre «L'écume des jours»? »
- L'auteur de cette œuvre est Boris Vian et il l'a écrite entre 1945 et 1946. répondis-je.
- … Effectivement mademoiselle Warren, réponse extrêmement juste. déclara le professeur qui semblait déçu.
    J'étais soulagée qu'il m'ait posé une question aussi simple, M. Grigou est vraiment prévisible, il pose toujours des questions sur des auteurs d'œuvres. En tout cas cette œuvre-là m'avait marquée, eh bien oui, c'est quand même pas tous les jours qu'on meurt à cause d'un nénuphar dans les poumons, il n'empêche que ça m'a toujours intrigué, comment est-ce qu'on peut se retrouver avec un nénuphar dans les poumons? Concept plutôt étrange, non? Enfin passons, ce n'est pas ce qui vous intéresse j'imagine.
        Bon je résume, je n'ai toujours pas été parler à Seth, quelle poisse!  Jamais je ne m'en sortirai. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas été bloquée comme avant avec lui, mais à présent lorsque je suis en sa présence je suis nerveuse, intimidée. Le fait que quelqu'un me porte un intérêt aussi important est pour moi une chose vraiment invraisemblable. Je suis le genre de personne qui lorsqu'elle voit un couple amoureux trouve ça mignon mais qui ne croit pas une seule seconde qu'une telle chose puisse lui arriver. J'aimais à rêver à une autre vie mais depuis que Seth a débarqué dans ma vie je dois dire que je ne crache plus sur celle que j'ai. Vous allez dire que je ne sais pas ce que je veux avec le nombre de fois que je me plains de ce qui  m'arrive, ou plutôt ce qui me tombe dessus sans cesse, c'est vrai que je plains tout le temps mais comprenez-moi, je résous un problème et voilà qu'un autre se pointe, c'est à en devenir chèvre croyez-moi! La preuve, avec Seth, je réussie enfin à lui dire que je l'aime, on décide de dire à tout le monde qu'on est ensemble et qu'on est amoureux et résultat, on l'a toujours pas dit, on ne se parle presque plus ou du moins pas moi et on est un peu comme qui dirait dans une impasse, alors vous me croyez maintenant? Je sais, je sais je suis encore en train de me plaindre, bon je vous promets de ne plus me plaindre. Vous pensez que j'en suis incapable, hein? Bon eh bien je vous promets au moins de ne plus plaindre jusqu'à la fin de ce chapitre, cela me paraît plus raisonnable. On tient le pari? Oh! Là là, il est là, bon je vais lui parler, détermination devient mon deuxième prénom.
- S...Seth?
- Hmm? répondit-il alors.
- Je...je voudrais te parler de...
Pause, grand silence.
- De quoi? me demanda-t-il en me regardant droit dans les yeux.
- De...de...par rapport à ce que tu me disais tout à l'heure...je... bégayai-je encore en me faisant toute petite.
- Tout à l'heure, oui? continua-t-il en arquant un sourcil.
Tous mes membres étaient crispés par la peur. «Peur»ai-je dis? Mais depuis quand est-ce que j'ai peur avec Seth? Soudain mes muscles se relâchèrent, et un sourire s'étira sur mes lèvres, je n'avais aucune raison d'avoir peur c'est Seth et je l'aime.
- Ellen?
- Oui, mon ange? répondis-je.
- Tu...qu'est-ce que tu voulais me dire? demanda-t-il étonné par ce qui venait de se produire devant ses yeux.
- Voilà, bon beh je ne vais pas y aller par quatre chemins, mais par rapport à ce que tu m'as dit ce matin dans la salle de bain...
- Oui, je sais excuse-moi, je n'aurais jamais dû dire ça, je n'ai pas pu m'empêcher d'être sincère avec toi et de te dire se que je ressentais, mais je comprends si tu ne veux plus me voir après ce que je t'ai dit ce matin...
- Qu'est-ce que tu me racontes là? Tu ne m'as pas laissé finir ma phrase, en aucun cas je ne vais rompre avec toi sous prétexte que tu ressens ce que tout homme peut ressentir pour la personne qu'il aime. déclarai-je.
- … C'est que de la façon dont tu es venu me parler, je m'attendais au pire, et je n'osais plus te parler après ce que je t'ai dit ce matin. répondit-il.
- Moi aussi, tu sais j'ai eu du mal à venir te parler, je ne savais pas comment t'aborder après ça. dis-je.
- Et « mon ange »? demanda-t-il avec un air malicieux cette fois.
- Oh! C'est sortit tout seul. dis-je gênée. Ça te dérange que je t'appelle comme ça?
- Non, pas du tout mon amour, c'est plutôt plaisant en fait. répondit-il avec un sourire de plus en plus prononcé.
- C'est quoi ce sourire? demandai-je.
- C'est que je me disais que tous les jours j'en apprends un peu plus sur toi, et tous les jours tu me surprends.
- Ah.
- Pourquoi fais-tu cette mine inquiète? J'aime beaucoup ce que j'apprends. m'affirma-t-il en m'attirant vers lui.
- Ah oui? Bon et sinon en ce qui concerne ce que tu as dit ce matin...
- J'attendrai que tu sois prête ma chérie. me coupa-t-il en me serrant contre lui.
Mais je ne faisais plus trop attention à ce qu'il disait j'étais tellement bien dans ses bras, je me sentais protégée mais soudain je me souvins que ma proximité pouvait être assez...gênante pour lui, alors je me reculai.
- Ellen? Pourquoi tu...
- C'est que je ne voudrais pas te rendre la tâche difficile, donc...
- Ne dis pas de bêtises! Je peux me contrôler, ma chérie, et ce serai pire si je ne pouvais plus te toucher du tout . répondit-il.
Bizarrement cela me fit rougir, il avait un visage d'ange, il se comportait vraiment comme un ange avec moi que parfois j'en oubliais que c'était un homme, bon sauf quand je l'avais vu dans la ruelle face à Marwan où, là c'était vraiment un homme redoutable, effrayant même. Mais s'il s'était autant énervé c'est parce-que la bande de Marwan m'avait prise en otage et surtout ce qui l'avait vraiment rendu fou c'est que Karl ait porté la main sur moi. Seth m'a dit qu'à ce moment-là il avait vu rouge et qu'il avait eu réellement l'intention pendant un court instant de lui fracasser la tête contre un mur, mais que lorsqu'il m'avait vu eh bien il s'était calmé instantanément, ouais ça fait vraiment cinéma je sais mais c'est ce qu'il m'a dit. Heureusement pour cette bande de bouffons qu'il s'est calmé, parce-que je n'aurais pas aimé être à leur place sinon, et je n'aurais pas aimé voir comment ils en seraient tous ressortit car d'après ce que j'ai entendu cette nuit-là Seth est redoutable lorsqu'il se bat alors si en plus il est furieux! Enfin bon, je ne vais blablater là dessus jusqu'à la fin du chapitre.

- Alors ma twin?
- Eh bien, c'est réglé. répondis-je.
- Et c'est tout? Tu vas me laisser dans l'ignorance, demanda Mary faussement excédée.
- Bon, j'ai été le voir pour lui parler, au début je bégayai à fond, puis j'ai réalisé que c'était bête d'avoir peur, puisque c'est Seth, et je lui ai tout déballé.
- Comme ça?
- Beh oui, bon au début il m'a coupé la parole plusieurs fois. Il pensait que je voulais rompre avec lui ce qui est vraiment absurde, et il m'a dit que lui aussi ne savais pas comment m'aborder, et donc voilà...
- Ça prouve que tu as vraiment une grande emprise sur lui, tu es vraiment très importante pour lui s'il avait honte. commenta-t-elle.
- Peut-être, je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que pour l'instant plus de problème à l'horizon, tout s'est dénoué, ce qui j'avoue m'est un soulagement tu ne peux pas savoir à quel point. J'ai l'impression que c'est les vacances! M'exclamai-je.
- A ce point? Bah dis donc c'est que ça doit vraiment être lourd pour que tu dises ça. dit-elle.
- Tu ne sais pas  quel point je me sens libérée. renchéris-je. Enfin je vais pouvoir dormir en paix, sans me tracasser. dis-je avec un immense sourire aux lèvres.

Sourire qui soudain sombra lorsque je vis quelqu'un que je n'avais pas du tout mais alors pas du tout envie de voir, entrer dans mon champ de vision. Je vous laisse deviner, ta-dam!
Petit moment de suspense s'il vous plaît!

Roulements de tambours!

La bande à Marwan, mais surtout, SURTOUT Karl! Oui, le bouffon que Seth veut tuer, et qui m'insupporte hautement, mais remarquez ça peut faire un très bon défouloir, quoique là je n'ai pas vraiment à me défouler de quoi que ce soit, je suis parfaitement heureuse, si on oublie sa présence qui parasite mon champ de vision, par pitié ne me dîtes pas qu'il vient s'inscrire dans cet établissement! Bon quand est-ce que ce chapitre se termine, j'ai des réclamations à faire à l'auteur de cette histoire, je sens que mon caractère reprend le dessus et que je ne vais pas tarder à me plaindre! Mais comment voulez-vous que je ne devienne pas chèvre avec tout...stop, stop, stop, Ellen tu allais te plaindre, c'est pas bien, pour un peu les lecteurs allaient gagnés notre pari, mais je ne me laisserai pas faire! Ne vous réjouissez pas trop vite! Bon, et si j'en revenais à l'histoire, vous en dîtes quoi? Donc Karl était là, et c'était moi où il s'avançait vers Mary et moi?!
- Salut Ellen!
- Tu sais qui c'est ce type? me murmura Mary.
- Ellen tu ne me présentes pas ta charmante amie? demanda-t-il sur un ton enjoué en me tapant sur l'épaule.
Comme si on était des amis de longue date! Mais pour qui il se prend?! Si Seth était là je pense qu'il ferait moins le malin, en même temps Seth s'énerverait vite contre lui parce-qu'il a osé me toucher et du coup il ferait un peu peur à Mary, ou pas d'ailleurs, c'est même pas dis.
- ...Mary, voilà Karl, un b...
- Qu'est-ce que tu fous là toi?! aboya Seth qui nous rejoignit en accourant.
- Ah! Seth, ça faisait un bail pas vrai? répondit Karl.
Je voyais les muscles des bras de Seth se tendre et les jointures de ses doigts blanchirent, ce qui ne présageait rien de bon.
- Arrête de nous provoquer, t'as des envies de suicide?! déclarai-je à bout.
Tant pis pour Mary je lui expliquerai plus tard toutes ces histoires de gangs, mais lui ça faisait 5 minutes que je voyais sa tête qu'il m'énervait déjà, non, je ne suis pas en train de me plaindre, je m'énerve ce qui n'est pas la même chose.
- Je n'aurais pas mieux dit, moi-même. confirma Seth avec un sourire qui voulait dire vas-y ma chérie, je serai là pour le tenir pendant que tu le frapperas, oui bien sûr que Seth le frapperait bien lui-même avec grand plaisir mais il ne faut pas oublier que Seth est un gentleman et qu'il est galant donc, honneur aux femmes, naturellement.
- Oh! Comme c'est mignon. commenta Karl, qui encore une fois manquait une occasion de se la fermer.
Et soudain il eut un geste très regrettable, il enroula son bras sur les épaules de Mary. Son sang ne fit qu'un tour, tout à coup on entendit la baffe du siècle retentir sur la joue du dénommé Karl. Qu'est-ce que ça faisait plaisir! Merci Mary, oh! Mille fois merci! Avec Seth on ne s'est pas gênés pour rire à gorge déployées.

- Magnifique! Magnifique vraiment! Félicitations Mary. déclara Seth en lui serrant la main.
- Heu...c'est à ce moment précis que je suis sensée dire de rien, ça partait du cœur? demanda-t-elle.
Oui, toujours de l'humour, en toutes circonstances! Karl lui était pétrifié, il se contentait de fixer Mary, oui on ne l'avait pas prévenu qu'il ne fallait pas trop énerver Mary parce-que toute suite vous vous preniez une baffe, c'est moins violent qu'une droite ou un coup de pied mais ça fait toujours son petit effet et surtout les claques de Mary sont phénoménales! Pauvre Karl donc, ou plutôt pauvre Mary parce-qu'il eut une réaction inattendue et pour le moins inhabituelle.
- ...Je crois que je suis amoureux. déclara-t-il.
- Heu...Mary ta baffe a été trop violente le pauvre a perdu l'esprit. commentai-je.
- Pas du tout, c'est...c'est le coup de foudre. dit-il béat.
- C'est bien ce que je dis, tu as perdu l'esprit. renchéris-je.
- Oui, parce-qu'aucune personne n'a jamais réagit d'une telle manière à mes baffes, je confirme, ce n'est pas le coup de foudre c'est juste que t'es frappé. dit-alors Mary visiblement agacée.
- Je pense qu'il y a de la sincérité dans ce qu'il dit. avoua Seth.
- Quoi!? crions-nous.
- Oui, ce que vous ne savez pas sur Karl, c'est qu'il aime les filles à fort caractère qui ont de la répartie. expliqua-t-il.
- Comment peux-tu savoir un truc pareil? demandai-je surprise.
- Eh bien, en fait avant de devenir deux gangs ennemis nous faisions tous partie d'une seule et même bande et donc on se connait assez bien. Mais il y a eu une embrouille, et voilà.
- Je vois.
- Mais, moi qu'est-ce que je fais avec ça? demanda  Mary très très inquiète. Je ne l'ai pas baffé pour l'avoir sur les bras après!
- T'inquiètes ma twin, on va s'en occuper. lui assurai-je.
- Oui, ne t'inquiète pas on va faire en sorte que tu ne le revois plus jamais. confirma Seth.
Sur ces bonnes paroles Mary partit à son cours de théâtre en courant, elle ne se retourna pas une seule fois, sûrement aucune envie de voir le dégénéré qui disait être amoureux d'elle après 5 minutes parce-qu'elle lui avait fichu une sacrée gifle.
- Bon, toi j'ai trois mots à te dire! le menaçai-je. Dégage de là!
- Ellen...
- Stop! Tu la fermes, tu nous gâches la vue! Je ne te laisserais pas t'amuser avec Mary alors tu as intérêt à te tirer d'ici vite fait, je ne veux plus jamais te voir ici et surtout avec elle! Compris?!
Il se contenta de rire et il partit. Ah! Bon débarras, j'espère ne plus le revoir avant la fin de ma vie, il y a des gens qu'on ne peux pas supporter, on voit leur tête et hop! On veut les baffer, on développe des allergies à ces personnes. Il n'y a pas dans votre entourage une personne à laquelle vous êtes allergique? Je suis sûre qu'il y a au moins une personne que vous ne pouvez pas voir en peinture. C'est juste un simple constat, ne soyez pas gênés, c'est humain. Bon voilà, le chapitre s'achève, ce qui veut dire que j'ai tenu mon pari, je ne me suis pas plainte, j'ai juste fais un excès de rage en voyant la tête de Karl! Ah! Et je m'excuse pour tous les mots vulgaires qui ont pu heurter vos chastes oreilles quoique là ce serai plutôt vos yeux, enfin bref j'espère que vous avez apprécié l'effort, à la prochaine!

20 janvier 2010

Chapitre 10: L'annonce

Deux semaines plus tard.
      Aujourd’hui, allait être un jour plutôt…comment dire, angoissant, voilà c’est ça, angoissant. Avec Seth on s’était mis d’accord sur le fait d’annoncer à notre entourage que ça y est on sortait ensemble, imaginez le truc un peu. Moi, la fille qui est embarrassée pour un rien, ou qui rougit pour un rien annoncer à tout le monde que je suis avec Seth, c’est comme escalader le mont Everest! La seule chose qui me réconfortait était que Seth serait là pour me tenir la main. Mais n’ayez pas peur, nous n’allons pas devenir un de ces couples qui sont devenu siamois et nous n’allons pas non plus commencer et finir la phrase l’un de l’autre. Je ne veux pas oublier mes amis et les perdre, non, je  ne ferais jamais ça. Après tout ce sont mes amis qui nous ont rapproché l’un de l’autre, c’est vrai quoi, ne soyons pas ingrats envers eux. Donc voilà ne craigniez rien, moi par contre j’ai à craindre là, mon dieu venez moi en aide, j’ai peur de la réaction de tout le lycée, bon surtout des groupies de Seth. Il m’a pourtant certifié qu’elles ne m’approcheraient pas, qu’elles n’oseraient pas puisque j’étais désormais sa petite amie, mais justement, c’est parce que je suis sa petite amie que je risque beaucoup là! Je le savais quand je lui ai dit que je l’aimais, oh et puis flûte! Si elles viennent m’enquiquiner elles s’y casseront les dents! Je n’ai pas peur qu’elles me fassent du mal, c’est plutôt le contraire en fait si j’ai peur c’est parce que j’ai peur de leur faire trop de mal si elles m’approchent de trop près à mon goût. Je suis sûre que Seth a bien compris lui aussi que c’était la raison de ma peur.
-Ellen! Tu vas sortir de cette salle de bain?! Tu vas finir par être en retard!
-Oui, maman! répondis-je en essayant de prendre une voix moins angoissée.
-Mais qu’est-ce que tu fabriques ce matin? Tu as déjà changé 4 fois de tenu, tu sors avec Seth, c’est ça?
-Comment tu le sais?! demandai-je estomaquée.
-Ellen, voyons je suis ta mère et je te connais par cœur. répondit-elle avec un sourire.
-En fait tu as juste dit ça au hasard et il s’est trouvé que tu avais raison, tu as juste eu un coup de chance. dis-je faussement sûre de moi.
Elle ignora tout bonnement ma phrase et partit en chantonnant dans la cuisine. Elle faisait ça parfois comme pour garder une part de mystère, une fois lorsque j’étais petite je lui est demandé pourquoi elle faisait ça et elle m’avait simplement sourit et mit un doigt sur sa bouche en faisant «chut».

Lorsque Seth sonna j’essayai de me contrôler pour ne pas courir vers la porte, je me retins le plus longtemps possible de montrer quoi que ce soit, mais lorsque la porte s’ouvrit sur son visage d’ange et surtout son sourire je ne pus m’empêcher de lui sourire à mon tour. Puis il s’avança vers moi en me tendant ses bras, il voulait me serrer dans ses bras mais…
-Ellen!
-Oui, maman?
-Fais entrer ton petit ami, voyons! Il fait meilleur à l’intérieur.
-Heu…oui. répondis-je en rougissant de gêne.
Seth éclata de rire puis me caressa la joue avec une douceur…oh! Mon dieu, il était si beau ce matin. Vous allez me dire que je le dis si souvent que ça ne veut plus rien dire à force, mais ses beaux yeux gris-vert étaient pétillants et ses cheveux châtain foncé semblaient avoir des reflets dorés ce matin.
-Tu n’aurais pas fait quelque chose à tes cheveux? demandai-je.
-Non, pourquoi? demanda-t-il surpris.
-Je…je ne sais pas mais il me semble qu’il y a quelque chose de différent chez toi ce matin.
-Ah? Et c’est en bien ou en moins bien? me questionna-t-il.
-Tu étais déjà très beau avant, mais là tu es encore plus magnifique. dis-je presque dégoûtée.
-Alors pourquoi fais-tu cette mine peu satisfaite? fit-il inquiet en se penchant vers moi.
-C’est que je ne vois pas pourquoi un être si parfait serait avec une fille aussi banale que moi. C’est vrai quoi, je m’étais déjà fait la réflexion mais là c’est encore plus notable. me lamentai-je. Tu mérites mieux que moi.
C’est alors que ma mère débarqua dans la même pièce que nous.
-Madame, pourrais-je savoir où se trouve votre salle de bain? demanda Seth.
-Première porte à gauche dans le couloir. répondit-elle.
-Merci.
Et il me prit par les épaules et m’emmena devant le miroir dans la salle de bain.
-Voilà, ose dire que tu es banale. déclara-t-il.
-Mais, je suis…
-Stop! Regarde-toi bien. me dit-il.
-Seth…je ne crois pas que ça changera grand ch…
Il m’interrompit en m’embrassant, son baiser était plus…plus passionné, oui il y mettait plus de force, mais en même temps je ressentais comme une retenue, oui, et il tremblait. Puis il relâcha un peu son étreinte et me remit face au miroir.
-Alors? Toujours rien? me demanda-t-il.
On était tous les deux essoufflés suite au baiser qu’on venait d’échanger, d’ailleurs ça avait été plutôt agréable (^ / / / ^). Bizarrement je n’étais pas toute rouge alors qu’avant j’aurais été à coup sûre rouge des orteils jusqu’à la racine des cheveux.
-Seth, je ne vois pas où tu veux en venir.
-Regarde mieux mon amour. reprit-il.
Dans la glace je ne voyais qu’une pauvre fille dans les bras d’un magnifique garçon, mais toute l’attention de ce garçon en question était accaparée par cette fille si simple, on aurait dit qu’il la protégeait de tout son corps, on aurait dit qu’il prenait soin d’un objet précieux, il la couvait du regard. Elle en avait de la chance cette fille!
-Qu’est-ce que tu vois? me demanda-t-il.
-De l’amour.
Oui, ça j’en était certaine, je voyais l’amour que le magnifique garçon portait à la fille, et la jeune fille, elle, semblait comme chez elle dans les bras de ce garçon, il semblait que c’était sa place, comme s’il n’y avait au monde aucune place loin de lui, nulle part pour elle.
-Seth, franchement qu’est-ce que tu me trouves? demandai-je. Pourquoi moi et pas une autre? Au lycée il y a tellement de filles mieux que moi, tellement de filles plus belles que moi.
-Mais Ellen, c’est toi que je veux et pas une autre, tu es la plus belle, la plus intelligente, tu as tellement plus de force de caractère que n’importe qui d’autre, tu es si forte, j’aime tout en toi, tes qualités, tes défauts, ta façon de penser, toi toute entière, comment pourrais-je t’expliquer ça autrement? Tu es MON âme sœur, MA moitié, voilà et ça ne s’explique pas, je t’aime et il n’y a pas de raison quand on aime. Il y a bien un dicton qui dit: «L’amour a ses raisons, que la raison ignore.» Il n’y a pas à réfléchir, c’est comme ça et pas autrement, alors mon amour ne doute plus jamais du fait que l’on soit fait l’un pour l’autre, et ne redis plus jamais que tu n’es pas faite pour moi! Tu comprends, pour moi tu n’es pas n’importe qui, tu es MA vie, MON oxygène, alors ne dis pas que tu es banale. expliqua-t-il.
Ses paroles étaient si belles, lorsqu’il me disait de telles choses je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était surréaliste, mais en même temps il me disait cela avec tant de convictions que je ne pouvais douter de la véracité de ses propos.
-Je t’aime. dis-je alors les larmes aux yeux.
Et cette fois c’est moi qui le serrai dans mes bras, j’avais besoin de le sentir près de moi, je devais lui communiquer mon amour, les mots n’étaient pas suffisants. Il fallait qu’il sache à quel point j’étais amoureuse de lui, oui, il fallait qu’il sache lui aussi que j’étais dépendante de lui, ma vie tournait désormais autour de la sienne, même si évidemment je ne serais pas toujours collé à lui non plus. On est complémentaire, mais je veux aussi rester proche de mes amis comme je l’ai dit plus tôt.
-Ellen? Mon amour? demanda Seth avec une drôle de voix.
-Oui?
-Pourrais-tu un peu t’écarter de moi? demanda-t-il avec de la gêne.
-Qu’est-ce qui se passe? Tu ne te sens pas bien? m’inquiétai-je.
Alors je le lâchai pour aller chercher la trousse de soins mais il me retint en m’attrapant la main.
-Je…ne t’éloigne pas tant de moi, je vais bien, c’est juste que…
C’était la première fois que je voyais Seth dans l’embarras, et tout rouge par dessus le marché, il était mignon comme ça, tellement que je le repris dans mes bras, on aurait dit que c’était un petit garçon comme dans le parc.
-Non, Ellen. Je…tu es trop proche.
-Je ne comprends pas trop ton comportement…pourquoi…
-C’est que quand tu es si proche de moi, j’ai toujours envie de t’embrasser…
-Et alors? Où est le problème? demandai-je surprise parce que jusque là ça ne lui posait aucun problème.
-C’est que j’ai toujours envie de plus… répondit-il tête baissée.
-Je...je ne comprends pas...
-Je suis désolé Ellen, je ne devrais pas dire de telles choses alors que notre histoire viens à peine de commencer, mais...voilà le problème ce n'est pas le fait de t'embrasser, c'est que...
Soudain quelqu'un frappa à la porte et interrompit Seth.
-Excusez-moi les enfants mais j'aimerais pouvoir utiliser la salle de bain.
-Oh! Excuse-nous papa, on sort tout de suite. répondis-je.

C'est lorsque nous sommes arrivés au lycée que j'ai réalisé que nous n'avions décroché aucun mot tout au long du trajet, en même temps après ce qui s'était dis dans la salle de bain je ne savais plus trop comment me comporter avec lui, comment le regarder. C'est bête, hein? Le jour où veut dire à tous nos amis qu'on sort ensemble on se retrouve dans une situation que je ne saurais qualifier, une situation de doutes? Peut-être, bon aller on va dire une situation de doutes même si en réalité je sais très bien que Seth ne doute absolument pas de ce qu'il veut et c'est justement ça qui nous pose problème en ce moment. Ça ne sert à rien de vouloir des précisions sur ce qu'il a voulu me dire dans la salle de bain parce-que c'est tout à fait clair, même si je n'avais pas tout de suite compris étant donné ma lenteur d'esprit, mais alors maintenant je suis censée faire quoi avec ça, moi? Dois-je l'éviter, faire comme si de rien était, comme si je n'avais rien compris ou lui parler directement? J'avoue que les premières options me ressemblent beaucoup, mais je sais que la dernière est beaucoup plus raisonnable. Bon alors, je suis ma raison ou bien je fuie comme j'ai l'habitude de le faire?
-Ellen? Ellen, tu m'écoutes?
-Heu...désolée Mary.
Mary était une fille que j'avais rencontré à la bibliothèque après l'épisode de ma mémoire perdue, elle était en TES, dans la classe voisine, c'était la seule qui savait que je sortais avec Seth depuis environ 15 jours. On avait développé une véritable complicité, aussi forte que celle que j'ai avec Nicole, d'ailleurs si je ne lui ai toujours pas dit c'est parce-que je ne sais pas comment elle va réagir au fait que je sors avec Seth.
-Qu'est-ce que tu as? C'est avec Seth, n'est-ce pas?
-Oui, c'est que ce matin il m'a dit quelque chose qui...
-Hou là! Tu es toute rouge ma chérie! s'exclama-t-elle. Qu'est-ce qu'il a bien pu te dire pour que tu rougisse à ce point?
-C'est que...il...il m'a dit que lorsque j'étais trop près de lui il avait envie de m'embrasser...
-Et alors? Ça ne te plaît pas? demanda-t-elle perplexe.
-C'est pas ça, c'est qu'il a ajouté que des fois il avait envie de plus... finis-je par dire tête baissée pour cacher ma rougeur.
-Ah! Ouais là je comprends, je pense que je réagirais comme toi. Mais tu sais c'est un garçon donc...ils sont beaucoup plus contrôlés par leurs hormones que nous, mais ce n'est pas pour autant qu'ils n'éprouvent aucun sentiments.
-Oui, tu dois avoir raison, en plus je voyais bien qu'il était gêné, je pense qu'il s'en veut de m'avoir dis ça, il s'est même excusé. dis-je alors.
-Bah! Alors tu vois, je suis sûr qu'il est fou de toi. Parle-lui, tu verras tu te sentiras mieux après.
-Oui, merci Mary, je vais suivre ton conseil, je ne sais pas comme je vais m'y prendre mais je vais aller lui parler.

20 décembre 2009

Chapitre 9 : Début d’une romance ou d’une vengeance ?

Je pensais que la nuit me porterait conseil au sujet de Seth et…rien ! Rien ne me vins, je ne savais toujours pas quoi penser. Je sais que j’ai dit que ça avait toujours été lui mais…mais si je me trompais ? C’est vrai quoi, si je regarde l’affaire de loin, je vois le désastre avec Pete, enfin bref je ne sais plus, c’est vraiment n’importe quoi dans ma vie en ce moment ! Comment quelqu’un comme lui pouvait…Il m’aimait et m’appelait « ma chérie », comme Dean l’avait fait avant lui avec « princesse » ! Comme si c’était pas déjà assez compliqué ! Pourquoi !? Pourquoi bon dieu ?! Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Serais-je maudite ? Bon d’accord j’arrête de dramatiser, c’est vrai que certaines filles tueraient pour être à ma place. Mais quand même je me demande tous les jours si je ne suis pas devenue dingue, jusqu’à maintenant il n’arrivait jamais rien dans ma petite vie bien rangée et voilà que tout se met à dérailler, tout pars en vrille ! Et maintenant je me retrouvais dans ma salle de bain à regarder un double de moi très perplexe, la fille avait relevé un sourcil et avait les yeux on ne peux plus perdus, quand tout à coup :
- Ellen ! On sonne, va ouvrir ! cria ma mère.
- Oui…soupirai-je.
Qui est-ce qui avait décidé de venir m’ennuyer un matin si…si…déroutant ? Qui avait eu le courage d’appuyer sur la sonnette de si bon matin ?
Je me dirigeais vers la porte d’entrée en traînaillant des pieds, et lorsque ma main se posa sur la poignée de la porte je sentis que je regretterai mon geste mais c’était trop tard je ne pouvais stopper mon mouvement. Finalement la porte s’ouvrit tout doucement et je vis une tête se redresser en constatant qu’on lui ouvrait.
- Bah dis donc ! Quelle tête tu fais ! s’exclama Seth en s’esclaffant.
- Je…je peux savoir ce…ce que tu fais là ? dis-je en m’étranglant presque.
- Quel accueil ! On dirait que tu es en face d’un monstre. continua-t-il plus provocateur que jamais.
- Presque. marmonnai-je.
C’est méchant mais c’était tout comme, à ce moment précis c’était un démon venu me tourmenter.
- Pardon ?
- Je le savais, je savais que je regretterai d’avoir ouvert la porte. répondis-je.
- …
- Je ne sais plus comment me comporter avec toi Seth surtout après hier. m’expliquai-je avec un ton de désolation.
Sur ces mots il se remit à sourire d’un sourire espiègle. Qu’est-ce c’était irritant de voir qu’il n’était pas du tout en état d’égarement alors que moi si. Pourquoi était-il si sûr de lui dans les moments comme ça ? C’est vrai que j’avais remarqué qu’il était toujours sûr de lui dans notre période de rapprochement, la seule chose qui pouvait lui enlever ce sourire du visage c’était lorsqu’il parlait des choses pas très jolies qu’il avait pu faire avec son gang.
- Arrête ça !
- Quoi donc ? me demanda-t-il le plus innocemment du monde.
- Arrête d’être toujours sûr de toi et de me faire ce sourire.
- Mais quel sourire ?
- Arrête tu le fais exprès pour m’avoir ?! m’écriai-je en éludant.
- Comment ça ma chérie ? dit-il avec un sourire encore plus marqué.
- Et puis arrête de répondre à mes questions avec d’autres questions ! Réponds de vraies réponses. m’énervai-je.
- Tu es belle en colère, ma chérie. répondit-il toujours aussi calmement que précédemment.
C’en était trop ! Comment pouvait-il m’énerver à ce point ? Pourquoi, voulait-il qu’on se fâche une bonne fois pour toute ? Décidément je n’y comprenais plus rien, il me faisait perdre les pédales !
- Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas que tu m’appelles comme ça ! J’ai déjà eu droit à « Princesse » alors tu crois pas que ça suffit pour les surnoms?! criai-je une bonne fois pour toute.
- Tu préfères « mon amour » ? J’aime bien aussi, mon amour.
- Mais tu me cherches ?! Tu écoutes ce que je te dis depuis tout à l’heure ?! hurlai-je poussée à bout.
J’avais l’impression de parler à du vide et de m’énerver contre un mur (bon un joli mur quand même ^_^). Si il ne comprenait pas par les mots il comprendrait peut-être par la force, même si j’évitais de l’utiliser lorsque je le pouvais.
- Amour ? demanda-t-il en passant une main devant mon visage.
Et mon coup fila d’un coup, mon poing atterrit dans sa main et sa main tenait fermement mon poing, il m’attira à lui et posa ses lèvres doucement sur les miennes. Tout à coup mes yeux me picotèrent et des larmes me montèrent aux yeux, ma respiration était saccadée.
- Pourquoi pleures-tu Amour ? me demanda-t-il en me regardant inquiet.
- Parce que je suis en colère ! hurlai-je entre deux souffles.
Lorsque je suis en colère j’essai de respirer fort et lentement pour me calmer.
- En colère ?
- Tu m’énerves ! Tu as profité de mon moment de faiblesse pour m’embrasser ! m’écriai-je.
Pendant que je déversai ma colère sur Seth je réalisai que son baiser avait été vraiment tendre, il n’avait pas été brusque comme ceux de Dean. Je ne dis pas que Dean embrasse mal, loin de là, mais leurs baisers avaient été différents, j’ai ressentis des choses dans le baiser de Seth que je n’avais jamais senties avec ceux de Dean, mon cœur avait raté un battement. Maintenant Seth me serrait sans ses bras, il était vraiment doux, je le sentais tout autour de moi, il était là avec sa chaleur, une chaleur protectrice et bienveillante. Je ressentais tout l’amour qu’il me portait sortir par les pores de sa peau, c’était une certitude : il m’aimait. Je n’avais jamais vécu moment si...si gênant mais beau à la fois. Je relevai la tête vers lui pour regarder son visage et à ce moment son regard plongea dans le mien.
- Seth…je…
- Je sais, tu m’aimes. déclara-t-il.
- Qu…quoi ?! m’étranglai-je. Prétentieux, va. chuchotai-je.
Lorsqu’il remarqua mes rougeurs il me fit son sourire irrésistible.
- Mais arrête de faire ce sourire niais ! mentis-je, parce que sourire n’avait rien de niais.
- Pourquoi ? Je sais qu’il te fait fondre. répondit-il.
- Mais…mais pas du tout ! dis-je en rougissant de plus belle.
Et il m’attrapa le menton d’une main et de l’autre il caressa ma joue, toujours en me fixant de son regard pénétrant.
- Moi, je t’aime Ellen. dit-il fièrement.
J’essayais d’esquiver son regard, je regardais à droite, à gauche, je regardais partout sauf lui, sauf son regard qui lisait au plus profond de moi comme dans un livre ouvert. Que pouvais-je répondre à cela ? Cette déclaration était si belle mais affreusement gênante pour moi, vous commencez à me connaître ? Lorsqu’on me dit quelque chose de merveilleux croyez-moi je suis la seule à foncer tête baissée dans les complications, je suis douée pour tout gâcher, si vous voulez des complications là où il n’y en a pas appelez-moi, je suis une pro pour ça. Oh, je ne me vante pas ne croyez pas ça, sérieusement je suis un cas désespéré, mais mieux vaut en rire qu’en pleurer vous ne croyez pas ? Bon revenons en à mon histoire, je ne savais pas quoi dire, que rajouter à sa déclaration ? Qui n’était plus vraiment une déclaration puisqu’il me l’avait déjà dit dans la petite ruelle, mais comme une idiote je n’avais pas réfléchie depuis la dernière fois à ce que je lui répondrai. Et puis si j’ajoutai quelque chose je gâcherai tout, une nouvelle fois.
- Ellen…tu n’es pas obligée de me répondre tout de suite, tu sais ?
- Je…te remercie… répondis-je franchement soulagée.
- Seulement sache qu’avec moi c’est tout ou rien, comme je ne suis qu’un gamin égoïste je n’aime ni être blessé, ni perdre ce qui m’appartient. Une fois que j’ai obtenu ce que je désire, je refuse de le céder ou de le partager, personne n’a le droit d’y toucher !
- …
- Désolé, je sais que ça ne va pas te faciliter les choses que je te dise des choses comme ça mais je pense que je me dois de te dire la vérité. Je suis comme ça et je ne veux pas que tu ais des déceptions  à mon égard. m’expliqua-t-il.
- Oui, mais le problème c’est que je t’ai déjà fait de la peine, je t’ai déjà blessé. dis-je.
- Mais moi aussi, je t’ai blessé je ne sais quel nombre de fois, alors ça ne compte pas. Je t’aime et rien d’autre ne compte plus pour moi que de pouvoir être avec toi.
- Oh ! Arrête, je t’en supplie tu vas me faire rougir. dis-je en me cachant derrière mes cheveux.
Il se contenta de me serrer plus fort, je préférai cela aux mots. Et j’étais si bien dans ses bras là, on ne va pas se mentir ça me faisait comme des petits papillons dans le ventre, bizarrement je m’y sentais à ma place, comme si ses bras avaient été fait pour moi.
- Je n’ai des bras que pour t’accueillir, t’enlacer et te porter, ma chérie. dit-il comme en réponse à ma propre réflexion.
- Comment…as-tu ?…Peu importe. me repris-je aussitôt.
Il lisait dans mes pensées, je ne vois que ça là. Ce n’est pas possible de répondre à quelque chose que l’on n’a pas formulé, à moins que je sois si transparente.
- A quoi penses-tu ? me demanda-t-il tout à trac.
- Parce que tu as besoin de me demander maintenant pour savoir ?
- Je ne comprends pas trop le sens de ta question.
- Je…non rien, laisse tomber c’est pas important. répondis-je.
- Mais tout ce que tu dis est important pour moi. dit-il.
- Heu…t’es sûr de toi ? Parce que tu sais que 90% des choses qui sortent de ma bouche sont des conneries.
- Moi j’aurais plutôt dit 95, mais bon… dit-il en souriant.
Et je lui tapais l’épaule, le voilà qu’il se mettait à se moquer de moi.
- Mais tu es dans quel camp ? demandai-je sur un ton faussement offensé.
- Le tiens, amour. dit-il en étouffant un rire.
- C’est ça, oui. Tu es en train de te moquer de moi. dis-je, puis je me mis à rire moi aussi.
Bientôt son rire vint se mêler au mien, je n’avais jamais vu Seth si rayonnant, il était si beau lorsqu’il riait, il était plus beau que son idiot de frère, que j’avais si longtemps « convoité », idiot de frère dont il fallait que je me venge.
- Ellen ?!
- Oui, maman ? répondis-je.
Sa voix me fit redescendre sur terre, même si j’avais un ange devant moi.
- Tu n’es pas encore partit ?! s’exclama-t-elle.
- Oh ! Mince le lycée, on va être en retard ! m’écriai-je.
- Mais non ! Ne t’en fais pas je suis venu te chercher à vélo. me rassura Seth.
- Oui eh bien, à moins que tu arrives dans une minute à l’école en pédalant avec moi à l’arrière, nous sommes en retard ! dis-je.
- Zut, oui là je crois que nous sommes en retard. fit-il en regardant sa montre. Pourtant à la base j’étais venu pour te faire gagner du temps. m’assura-t-il.
- Mais je te crois ne t’inquiète pas, je ne te rends pas responsable même si, si tu n’étais pas venu ce matin j’aurai été à l’heure ou du moins, moins en retard. dis-je en éclatant de rire.
Il faisait une de ces têtes !
- Bah dis donc ! Quelle tête tu fais ! m’exclamai en lui lançant un sourire.
- Ha ! Ha ! C’est très drôle mon amour. dit-il en remarquant que je répétais exactement ce qu’il m’avait dit plus tôt lorsque j’avais ouvert la porte.
- Mais moi, ça m’amuse.
- Je suppose que c’est légitime après tout ce que je t’ai dis ce matin. déclara-t-il.
- Oh ! Arrête Seth, je t’en prie. dis-je honteuse de ne pas lui avoir répondu pour le rassurer.
- Bon les enfants vous êtes gentils mais allez y ! J’ai appelé le lycée pour les prévenir de votre retard. déclara maman.
- Merci ! répondit-t-on en chœur et on partit en direction du lycée sur le vélo de Seth.

Ma mère était vraiment un ange gardien, je ne sais pas comment je ferai sans elle. Elle s’occupait de moi et de mon père, elle n’oubliait presque jamais rien, et Dean me direz-vous ? Dean aussi mais on lui laisse plus d’indépendance, il ne faut pas oublier que c’est le fils des meilleurs amis de mes parents et qu’ils le considèrent comme un fils mais n’oublient pas qu’ils ne le sont pas vraiment, de plus vous savez bien que les gars ont besoin de plus d’indépendance que les filles. Enfin bref, mais maintenant Dean est devenu comme un passant, on le voit de temps en temps avec mes parents, le seul endroit où je peux vraiment le voir c’est au lycée et encore, il ne me parle presque pas. Je sais que je lui ai fait du mal, mais ce n’est pas une raison pour presque ne plus m’adresser la parole. Je sais que c’est égoïste de ma part de vouloir qu’on reste amis, mais… Ça m’est vraiment insupportable de penser que je l’ai blessé, mais qu’aurais-je pu faire d’autre que de suivre son conseil ? Ecouter mon cœur, même si je n’ai toujours pas répondu à Seth, il est clair que pour moi c’est lui le bon, je le sais rien qu’en étant dans ses bras. Bien sûr j’aime Dean, mais pas de la même manière, lui, je l’aime comme un frère, un meilleur ami, alors que Seth, c’est…lorsque je suis avec lui j’ai un sentiment de plénitude, c’est ça, je me sens entière avec lui. Encore désolée Dean, n’empêche que tu m’as mentis !!! Tu m’avais promis !!! Tu n’es qu’un menteur !

- Ellen ! me secoua Seth. Le prof t’a posé une question.
- Je…heu…
- Balzac. me souffla-t-il.
- Balzac, monsieur. répondis-je sans réfléchir.
- Bien, dîtes merci à votre voisin. déclara le professeur.
Et je baissai la tête un peu rouge, pourquoi m’interrogeait-il seulement lorsque j’étais dans la lune ? Il me fait toujours le coup ! J’en ai marre, ils conspirent tous contre moi ou quoi ? Je sais que ça tourne à la parano, mais quand même !
- C’était quoi la question au fait ? demandai-je à Seth une fois le cours terminé.
- Qui a écrit le Cousin Pons. me répondit-il avec un sourire tendre.
Je lui renvoyais son sourire, il était si mignon, je l’adorais, il avait le don de m’apaiser l’esprit. Il était si prévenant, c’était le petit ami idéal, mais pouvais-je vraiment parler de petit ami dans l’état actuel des choses ? Je ne savais vraiment pas, tant que je n’aurais pas répondu je serais dans l’incertitude. En même temps ça fait peur de donner son cœur à quelqu’un, on donne l’occasion à l’autre de le piétiner comme de le chérir, personnellement j’ai une préférence pour la deuxième option. Il suffit que je fasse confiance à Seth et tout se passera bien, la seule erreur que je pourrais faire serait de le blesser une nouvelle fois, mais je ne supporterai pas de faire souffrir Seth une fois de plus.
- A quoi penses-tu mon ange? m’interrogea-t-il à la vue de mon expression.
- A toi. répondis-je le plus naturellement du monde avec un sourire.
- Vraiment ? demanda-t-il avec son sourire irrésistible.
- Oui, vraiment.
Et il m’embrassa sur la joue, je sentis son sourire sur ma joue se transformer en un éclat de rire.
- Qu’est-ce qui t’arrive. demandai-je surprise.
- Je suis heureux, c’est tout. répondit-il radieux.
- Ah, d’accord.
- Tu n’as pas l’air de comprendre que ce soit le simple fait que tu penses à moi qui me rende aussi heureux. précisa-t-il.
- Beh…je…heu…
- Oui, que tu penses à moi est un cadeau absolument…
Je le coupai, si il savait à quel point je pense à lui, je pense à lui tous les jours depuis qu’il a débarqué dans ma vie, je pense à lui comme je respire, tout à coup je ressentis comme un besoin vital, un besoin primordial, de dire quelque chose.
- Je t’aime, Seth.
Voilà, je l’avais dit, moi Ellen, j’avais prononcé ces mots pour la première fois à la première personne que j’aimais. J’avais déclaré mes sentiments à Seth, à mon ange, celui qui a tout chamboulé dans ma vie mais qui m’a fait devenir moi-même, celui qui est ma moitié, celui sans qui je ne suis plus rien désormais.
- Ellen, je…
Et je vis des larmes de joie naître aux coins de ses yeux, il était magnifique.
- Je t’aime. répétai-je.
C’était bizarre parce que ces mots que je n’arrivais pas à dire il n’y a pas si longtemps sortaient de ma bouche tous seul maintenant et je n’arrivais plus à m’arrêter, je me sentais mieux, comme si je respirais mieux à chaque déclaration. Il me semblait naturelle de lui dire et je me trouvais bête de ne pas lui avoir dit ce matin.
- Ellen, moi aussi je t’aime. dit-il à son tour et il me serra dans ses bras.
- Je suis désolée, je ne sais pas pourquoi je n’ai pas pu te le dire ce matin, mais je pense que j’avais peur. C’est la première fois alors…
- Chhh ! Ne t’inquiète pas Ellen, je comprends. me coupa-t-il de sa douce voix en me caressant la joue.
Quand il s’adresse à moi comme ça, comment voulez-vous que je résiste ? Franchement, il ferait fondre n’importe qui, ce n’est pas juste !
- C’est l’une des qualités que j’aime chez toi, dis-je alors, tu es très compréhensif.
- Oui, parce que je t’aime et que je ne veux que ton bonheur.
- Rhaaa ! Pourquoi me dis-tu des choses si gentilles ? Je fais comment moi pour te résister ? demandai-je avec une moue.
Il éclata de rire puis me pris le menton pour le relever.
- Pourquoi devrais-tu me résister ? demanda-t-il. On est ensemble maintenant, je suis à toi.
Cette phrase me fit rougir jusqu’aux oreilles mais surtout me fit infiniment plaisir, il était à moi, il était tout à moi. Je lui avais donné mon cœur et lui, m'avait donné le sien.

30 août 2009

Chapitre 8: Rage

Le lendemain matin les bouffons me traînèrent dans une autre rue.

  • Où vous m’emmenez ?!

  • T’inquiète poulette, tu vas voir où ton petit copain crèche. répondit Karl.

  • Quoi ?! m’écriai-je.

  • Oui, on va rendre une petite visite à nos meilleurs ennemis. déclara Marwan à mon intention. Hé ! Les gars, je vous préviens on ne provoque pas Seth, pas sans avoir un plan préalablement préparé, il est dangereux comme mec.

  • Ok. répondirent-ils.

Apparemment tout le monde craignait Seth, mais pourquoi donc ?

  • Pourquoi avez-vous peur de Seth ? demandai-je tout à coup.

C’était sortis malgré moi, la curiosité me l’avait fais prononcé à haute voix.

  • Tu es sûre de connaître Seth ? me demanda Sam.

  • Non, maintenant je ne suis sûre de rien. répondis-je tristement.

  • Seth est vraiment très fort et en plus de cela il est intelligent. déclara Marwan.

  • Tu es sûr que c’est ton ennemi ? demandai-je surprise par la manière dont il en parlait.

  • Oui. répondit-il durement.

Soudain on s’arrêta à un croisement de petites ruelles sombres.

  • Seth ! cria Marwan.

  • Arrêtez, vous êtes fous si vous croyez que votre plan va marcher, il ne sortira pas pour moi !

  • Seth ! Ta petite chérie est là, alors tu as intérêt de vite sortir de ta cachette si tu ne veux pas qu’il lui arrive quelque chose de fâcheux ! menaça Karl.

  • Relâchez-la ! Si jamais il lui arrive quoi que ce soit je vous jure que vous le regretterez pendant tout le reste de votre vie! cria une voix que je reconnaissais à peine, il y avait tant de rage dedans que ça en devenait effrayant.

  • Si dans 3 minutes tu n’es pas sortit eh bien…

Et Karl me frappa d’une telle force que ça me fit tomber par terre, ce ne fut pas tant la douleur que la surprise qui me fit hurler.

  • Tu es mort !!! hurla la voix.

  • Karl ! Combien de fois t’ai-je dis qu’on ne frappe pas les dames ?! s’énerva Marwan. Ça va ? demanda-t-il en me regardant honteux.

  • Oui. répondis-je difficilement, à cause de la baffe j’avais la joue toute endolorie suite au choc.

  • Tu vas me le payer espèce d’ordure ! cria toujours la voix qui commençait à s’approcher.

  • Je t’attends ! continua Karl en bon provocateur. Dépêche-toi sinon elle aura droit à un deuxième service.

  • Je t’avais pourtant dis pas de provocation, Karl ! s’énerva (et s’inquiéta ?) Marwan.

Je ne comprenais pas ce qui se passait autour de moi.

  • Tu touches encore à un seul de ses cheveux et je t’arrache les yeux ! Tu entends ?! Personne n’a le droit de la blesser !!! s’écria de nouveau Seth, enfin j’imagine, parce que sa voix était méconnaissable et lorsqu’il proférait de telles menaces sa voix était vraiment à vous glacez le sang.

De qui il parlait, de moi ? Non, ce n’est pas possible, il ne se mettrait pas dans cet état juste pour moi.

  • Oh ben dis donc, il t’aime vraiment lui. commenta Karl avec un sarcasme horripilant.

  • Oui, je l’aime et alors ?! Ça pose un problème à quelqu’un ici ?! déclara Seth, qui était maintenant face à moi et mes bouffons de ravisseurs. Je t’aime Ellen, c’est ce que je voulais te dire avant que tu ne mettes un terme à notre amitié.

Soudain tout le monde se retourna vers moi et attendait ma réaction, seulement j’étais dans un état tel qu’aucune réaction n’était possible, je sentis mon cœur battre à tout rompre et en même temps je sentais mon corps pris de spasmes, LE CHOC ! Vous allez me dire que je fais sans arrêt du cinéma, mais je suis une pauvre petite nature, on me l’avait tellement répété que je croyais m’être peut-être faite à l’idée que Seth puisse ressentir quoi que ce soit pour moi, même si au fond je ne voulais toujours pas le croire, je crois que la confirmation de tout ce que les autres m’ont dis m’a fais disjoncter.

  • Hé ! Ouhouh ! s’exclama-t-il en me secouant. Je crois que ce que tu viens de dire a ta copine lui a fais un choc ! déclara Marwan à l’intention de Seth.

  • Ellen ?! Est-ce que ça va ? demanda ce dernier en se précipitant vers moi.

Toujours incapable de prononcer un seul mot.

  • Mets lui une baffe. entendis-je derrière moi.

  • Karl, arrête avec ça ! s’écria Marwan.

  • Toi ! Si jamais tu reposes encore une seule fois ta main sur Ellen, je te jure que… il était si furieux qu’il ne réussit pas à terminer sa phrase, cependant son regard en disait déjà bien long sur ses intentions.

  • C’est bon…il n’y a pas mort d’homme. réussis-je à dire.

  • Ah ! Ma baffe n’a pas fait trop de dégâts. constata Karl.

  • Qu’est-ce que t’as ?! T’en as marre de la vie !? réagit Seth.

  • Hé ! Ça suffit, arrêtez de me hurler dans les oreilles ! Y en a marre de vos conneries, alors moi je dégage ! Et ne me mêlez plus à vos histoires de gangs, compris !? m’énervai-je pour de bon.

Franchement, j’avais l’impression d’être un ballon à être ballottée de tous les côtés et aussi je dois le dire - un punching-ball. Qu’est-ce qu’ils croient ? Qu’ils peuvent me frapper comme ça ? Sans que je ne réagisse ?

  • Karl ? l’appelai-je d’une voix doucereuse.

  • Oui, poulette ?

Seth s’écarta, manifestement il avait deviné mes intentions. Karl trouva cela étrange après tout ce que Seth lui avait dis, mais s’approchait et je lui assénai un coup de poing bien mérité, il était temps qu’il me connaisse.

  • Ça c’était pour ta baffe de toute à l’heure. lui dis-je.

  • Waouh ! T’as vu ça ! s’exclama Sam auprès des autres abrutis de sa « tribu ».

Karl se releva avec beaucoup de difficultés mais se releva pour ne pas être humilié davantage.

  • J’espère que je suis claire ? Tu reposes encore la main sur moi et cette fois je serai moins gentille, pigé ?!

  • Oui. répondit-il la tête basse, il ne faisait plus le fier tout à coup.

  • Et puis de toute façon si jamais tu t’approches d’elle tu auras affaire à moi. renchérit Seth satisfait du coup que je venais de porter à cet imbécile.

  • Bravo, Ellen ! me félicita Marwan en applaudissant. Je ne savais pas que tu étais si forte, pour une fois que Karl se la boucle devant une fille.

Ils me soûlaient tous de plus en plus, au lieu de répondre à ça je décidai de partir, qu’ils me fichent la paix avec leur rivalité à la con, désolée d’être aussi vulgaire mais je trouve que c’est le terme exact de ce que je pense. Qu’ils règlent leurs affaires sans moi, ils se sont toujours débrouillés sans moi avant, alors quoi ?!

  • Ellen !

  • Fichez-moi la paix ! Tous autant que vous êtes ! Et Seth je te préviens tout de suite, ton frère va passer un sale quart d’heure avec moi, ça tu peux en être sûr !

  • Je te fais confiance pour ça ma chérie. répondit-il simplement.

J’ai dit simplement ? Ha ! Si seulement ! Mais non, comme d’habitude il fallait que tout dans ma vie soit inévitablement compliqué, ou alors lorsque c’était simple il fallait que je les complique moi-même pour que ça soit bien fait, pour que ça soit bien compliqué. Donc essayez un peu de deviner ce que j’ai pu dire à ce moment-là ?

  • Ne m’appelle pas MA CHÉRIE ! criai-je presque.

Que m’avait-il pris à ce moment-là ? En plus pour ne pas mentir ça me faisait plaisir qu’il m’appelle comme ça, pourquoi cela me faisait si plaisir ? Etait-ce normal que je sois heureuse que Seth m’appelle comme ça et que je lui dise le contraire ?

  • D’accord, ma Chérie. répondit-il sans se départir de son grand sourire, un sourire éblouissant.

J’avais l’impression de retrouver le Seth du début de notre rencontre, lorsqu’il osait encore me taquiner, non pas que je n’aimais pas m’être tant rapproché de lui qu’on avait des discussions sur notre passé et de nos vies, des discussions profondes et pas supers drôles parfois, mais ça faisait du bien le revoir comme au début.

  • Si je vous laisse vous ne vous entretuerez pas, hein ? demandai-je.

  • Non, ne t’inquiète pas Ellen, nous on ne tue personne. dit alors Marwan.

  • N’empêche vous laissez partir votre otage si facilement ?

  • On va dire que c’était la responsabilité de Karl de te garder et qu’il s’est montré infichu de le faire. déclara Marwan en regardant Karl.

  • D’accord, alors à plus !

Et je partis enfin de ces petites ruelles sombres, il fallait que je trouve Pete, il allait vraiment apprécier nos retrouvailles. Et mes parents ?! Je me précipitais vers une cabine téléphonique pour appeler à la maison.

  • Allô ?

  • Dean ? demandai-je.

  • Ah ! Ellen, alors tu as réglé tes problèmes avec Seth ? demanda-t-il. Est-ce que ça va ?

  • Comment tu es…peu importe qu’est-ce que les parents…

  • Ils pensent que tu as été travailler sur un exposé et que tu as passé la nuit chez Nicole. me coupa-t-il.

  • Ah ! Merci, je te raconterai tout à…

  • Inutile. m’interrompit-il encore une fois.

  • Comment ça inutile ?

  • Pete est venu hier soir et m’a tout raconté, son plan et pourquoi Seth était si bizarre ces derniers temps. m’expliqua-t-il.

  • Il t’a vraiment tout dis ? demandai-je inquiète.

  • Oui, je sais que Seth t’aime, mais maintenant c’est à toi de voir, je ne peux rien faire pour que ce soit moi que tu choisisses plutôt que lui, je ne peux pas t’influencer, c’est ton cœur qui choisira.

  • Waw, je ne te savais pas si…hum ! peu importe, tu sais où est Pete maintenant ? l’interrogeai-je.

  • Il est avec moi, pourquoi ?

  • Dis-lui de ne pas bouger, j’arrive. me contentai-je de répondre.

Et je me mis à courir en direction de la maison, dans ma tête tout était encore embrouillé, mais je sais ce que j’ai ressentis lorsque Seth m’a appelé « ma chérie ». Désolée Dean, mais je crois que mon choix est fait. Et je crois que cela a toujours été lui, quand j’y réfléchis bien, j’ai toujours pensé à ce que Seth pouvait penser de moi si je faisais ci ou ça. J’essayais de prendre en compte de ce qu’il pourrait pensé si jamais je me mettais avec Dean qui soit dit en passant j’aime beaucoup mais ça s’arrête là. Bon, mis à part ça, que vais-je faire subir à Pete pour qu’il ne recommence plus jamais avec ses plans tordus ? Et si je…non, non, là c’est peut-être un peu trop pour…et si je…non, pas assez du coup…ah je sais ! En plus je suis sûre que ça va plaire à Seth. Ah ! Vous voyez, encore Seth, j’en reviens toujours à lui. Il n’empêche que j’espère que personne ne remarquera rien au lycée, il ne manquerait plus que tout le lycée soit au courant et que toutes les filles qui ont un faible pour Seth s’acharnent à me pourrir la vie, bon d’un côté c’est vrai que je ferais la même chose si j’étais à leur place. Oh ! Elles n’avaient qu’à se faire renverser à vélo à ma place ! Et perdre la vue et la mémoire, bon c’est vrai qu’on ne peut souhaiter ça à personne mais il a bien fallu que ça m’arrive pour qu’il me remarque. Il a bien fallut ça pour que je me fiche du regard des gens et que je sois enfin moi-même. C’est un mal pour un bien en fin de compte. Mais ça aurait été plus sympa si ça avait été moins violent comme rencontre, mais peut-être que c’est ce qu’il fallait pour me réveiller ? Oh et puis qu’est-ce que j’en sais ? Bon, j'étais presque arrivée à la maison et j’espérais que Pete était toujours là.

  • Dean ?!

  • Oui ! On est dans ma chambre ! répondit-il.

  • Ok ! J’arrive, je fais un saut à la cuisine d’abord ! déclarai-je.

Je ne pouvais m’empêcher de rire intérieurement, est-ce qu’ils avaient perçu mon rire dans ce que je venais de dire ? Non, non, ils sont bien trop naïfs pour ça.

  • Salut les garçons !

  • Ellen ! Est-ce que tu vas bien ?! demanda Dean en se précipitant vers moi.

  • Si tu savais tout ce que j’ai pu vivre ces dernières 24 heures, ça été abominable !

C’est à ce moment que je décidai de lever les yeux vers Pete, et ce que vis me surpris dans un premier temps puis je questionnai Pete en sachant qu’il me répondrait par l’affirmative :

  • C’est Dean qui t’a fais ça ?

Pour toute réponse un hochement de tête.

  • Lorsque j’ai su quel était son plan je n’ai pas pu me retenir et j’ai perdu le contrôle, quel plan de con aussi ! déclara Dean.

  • Je te remercie. dis-je en me serrant dans ses bras tout en surveillant que Pete nous regardait.

Dean avait commencé le boulot, je poussai donc un peu plus, en versant quelques larmes.

  • Si tu savais comme j’ai eu peur qu’on ne me retrouve qu’une fois morte.

  • Ellen…commença Pete.

  • Suffit, ce n’est pas ta faute tout ce qu’ils ont pu me faire. dis-je sur un ton faussement clément.

  • Justement si ! s’écria Dean.

  • Arrête Dean s’il te plaît, je ne veux plus me souvenir de ces dernières heures. dis-je.

J’allais laisser Pete dans sa culpabilité un peu plus longtemps, si jamais je lui reproche des choses, ça ne fera que le soulager, non, je ne lui reproche rien, je fais semblant de le pardonner tout en montrant que finalement il devrait bien se sentir coupable, peut-être que ça le dissuadera de recommencer, j’espère en tout cas. Je vais quand même mettre Seth au parfum pour qu’il marche dans le même sens que moi. Pete tu vas déguster. Je suis cruelle, mais ne l’a-t-il pas mérité ? Même si son plan a marché, ne pouvait-il pas me demander mon avis ou tout du moins me mettre au courant de son plan ? Je lui avais laissé tout loisir de se confier, n’avait-il pas eu le temps ? Si, bien sûr que si, mais monsieur voulait garder son plan « génial » pour lui et je souligne que le mot GÉNIAL est ici sarcastique, vous l'aurez deviné.

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12 août 2009

Chapitre 7: Cache-cache au lycée 2ème partie

A ces mots je ne savais pas comment réagir, il faut l’avouer c’est à se tordre de rire, on se croirait dans une série où l’héroïne est amoureuse de deux hommes et que les deux hommes demandent de choisir. Mais dans la vraie vie c’est une toute autre chose, choisir entre deux personnes très importantes pour vous, que vous aimez, deux personnes que vous allez perdre, vous allez perdre indubitablement un ami, pour qu’il devienne plus et vous allez décevoir un ami. C’est un choix difficile à faire, c’est dur d’écouter son cœur, c’est sa raison ou ses sentiments.

  • Ellen ? Ça va ? demanda Pete inquiet.

  • Heu…oui, excuse-moi, je…

  • Tu n’as vraiment rien vu venir ?

  • Beh je dois être un peu naïve. répondis-je un peu gênée.

  • Tu es vraiment comme mon frère le dit. déclara-t-il.

  • Comment ça ? Qu’est-ce qu’il dit ?

  • Que tu es vraiment très pure, honnête et gentille.

  • Tu veux dire naïve, et un peu bébête ? dis-je pour rire.

  • Si tu veux.

Et j’éclatai de rire, je pense que mon coup de poing avait vraiment amélioré notre relation, ou plutôt ça l’avait fait revoir son jugement sur moi, à mon humble avis il ne croyait pas que j’étais capable de coller une droite à qui que ce soit. D’ailleurs m’avait-il un jour calculé ? Enfin bref, je vais arrêter de me poser des questions tant pis comment il me voit. Mon plus gros problème c’est Seth, ou plutôt celui qui va avoir des problèmes c’est Seth, si ce n’est pas avec moi ça sera avec son frère.

  • Ellen, tu m’écoutes quand je te parle ?! s’énerva Pete.

  • Oui, désolée.

  • Je disais qu’il fallait aller chercher Seth. répéta-t-il.

  • Mais où ? Tu sais où il se cache ? demandai-je.

  • Au collège il avait un quartier de prédilection, je suppose que son gang s’y cache toujours. répondit-il confiant.

  • Eh bien tu me diras si tu l’y as trouvé. lui dis-je.

  • Quoi ?! Ah mais non, tu m’accompagnes, ça n’a aucun intérêt que j’y aille tout seul. Ce n’est pas moi qui vais le faire revenir, c’est toi.

  • Alors là tu peux toujours rêver pour qu’il revienne pour moi, franchement je vois pas pourquoi. dis-je.

  • Mais arrête de sous-estimer ses sentiments pour toi.

  • Mais c’est tellement illogique, comment veux-tu que je puisse concevoir que quelqu’un m’aime et quelqu’un comme Seth qui plus est.

  • Je ne peux pas l’expliquer non plus, c’est à Seth qu’il faut le demander. Moi je ne connais pas ce sentiment.

  • Oh ! Pauvre Pete ! soupirai-je en plaisantant. Mais même toi tu trouveras quelqu’un que tu aimeras et qui t’aimera en retour.

  • Comment ça « même moi » ? me demanda-t-il en me fixant avec un air faussement offensé.

On resta à se fixer jusqu’à ce qu’on éclate de rire en même temps, Pete pouvait se montrer sympa parfois.

  • Merci Ellen, c’est gentil quand même. dit-il en me souriant sincèrement pour une fois.

  • Oui, tu ne le savais peut-être pas mais je suis quelqu’un de sympa quand on me connaît. dis-je sur un ton que je voulais désinvolte.

  • Bon, sinon pour en revenir à Seth…

  • Oui, c’est bon je vais te suivre, mais il faut que je prévienne Dean que je rentrerais plus tard.

  • D’accord. dit-il. Je t’accompagne.

  • Heu…je ne sais pas si c’est une bonne idée…

  • Ecoute, il faut bien qu’il sache que Seth et lui vont désormais être un peu comme des rivaux. dit-il calmement.

  • Je ne pense pas que ce soit Seth son plus gros problème…dis-je.

  • Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

  • Eh bien je pense que ça sera surtout toi, le problème. dis-je un peu honteuse.

  • Pourquoi ? demanda-t-il surpris.

  • Ah je vois que ton frère ne t’a rien dit. commentai-je en essayant d’éluder.

Je ne peux tout de même pas lui dire : « Ah tiens au fait Pete j’t’ai pas dis, depuis la sixième je n’arrête pas de parler de toi à Dean, je n’ai pas arrêté de lui dire que j’étais amoureuse de toi et à chaque fois qu’il entendait ton nom il s’énervait et se mettait à jeter et, ou à casser des objets. Mais bon, viens allons le voir tous les deux, je suis sûre qu’il sera ravi de nous voir ensemble et qu’il sera fou de joie d’apprendre qu’on pars ensemble ! » Non, je ne peux pas lui dire comme ça. Oh et puis mince, je vais le dire aux filles pour qu’elles le lui disent, désolée les filles mais j’ai vraiment peur qu’il pète un câble et qu’il s’en prenne à Pete alors qu’il n’y a aucune raison, à elles il ne leur fera rien donc…

  • Je pense que je vais aller le dire aux filles et elles lui passeront le message. déclarai-je.

  • Si tu veux. répondit-il sur le ton du désintéressement complet.

Mais ça m’arrangeait, au moins il ne posait pas de questions embarrassantes. Des fois j’aime bien son caractère un peu je m’en foutiste, enfin, c’est que c’est pratique, dommage que son frère ne sois pas comme ça, lui, rien ne lui échappe, il ne lâche pas jusqu’à ce que je craque. Est-ce parce que Seth s’intéresse plus aux personnes que Pete ? Au fond maintenant que je connais le vrai caractère de Pete, ça ne fait aucun doute et à cette pensée je ne pus m’empêcher de laisser un rire m’échapper, qu’est-ce que tout ce temps j’ai pu me tromper à son sujet ! C’était à hurler de rire, qu’est-ce que je peu être idéaliste, je suis limite tombée amoureuse d’un gars qui n’existe que dans ma tête, ce que ça peut être pathétique !

Les filles acceptèrent de passer le message. Et moi, je partis du lycée avec Pete, à la recherche de son frère. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un jour je me retrouverais avec Pete à la recherche de son grand frère, et encore moins que ce dernier serait tombé amoureux de moi, je n’arrive d’ailleurs toujours pas le croire. C’est tellement impensable que quelqu’un veuille de moi, ou que quelqu’un pleure pour moi, parce qu’apparemment le soir où je lui ai annoncé sortir de sa vie il paraît qu’il a pleuré, enfin c’est Pete qui me l’a raconté. Je ne sais pas si je dois le croire, faut pas oublier qu’il m’a déjà fait souffrir quand il voyait son frère avec moi.

  • Pete, ce n’est pas encore une de tes manigances pour que je ne m’approche plus de ton frère ? demandai-je soudain un peu inquiète.

  • Mais qu’est-ce que tu racontes ? demanda-t-il à son tour.

  • Je te rappelle seulement qu’une fois tu as voulu que je sorte de la vie de ton frère et que maintenant que c’est fait tu veux que je re-débarque dans sa vie, alors je me demandais si ce n’était pas encore pour me faire un sale coup. m’expliquai-je.

  • Ecoute Ellen, il est vrai qu’auparavant j’ai pu te faire beaucoup de mal et je le regrette aujourd’hui…

  • Tu dis ça à cause de la droite que je t’ai mise ? le coupai-je.

Il rit d’un rire que je n’avais jamais entendu, un petit rire un peu gêné ?

  • Non, même si c’est vrai qu’après ça j’ai revu le jugement que je m’étais forgé sur toi…

  • Tu veux dire qu’après le coup de poing qui soit dit en passant tu as bien mérité, tu as commencé à me calculer. le coupai-je à nouveau.

  • Heu…ouais. avoua-t-il. Mais c’est que jusqu’à ce jour-là tu étais tellement transparente, après que tu m’aies frappé soit dit en passant d’une force impressionnante, je me suis dit, voilà une fille forte, et je ne l’ai jamais vu durant toutes ces années.

  • Mouais, tu dis ça parce que j’accepte de t’aider à retrouver ton frère. dis-je d’un ton suspicieux.

  • Mais non, je te jure ! Ce jour-là je me suis demandé si je n’avais pas raté un chapitre tellement j’était surpris et impressionné par ta force, et puis j’étais loin de m’imaginer que tu avais un caractère si fort, parce qu’avant ça tu étais vraiment…

  • Insignifiante ? Oui, je sais. Mais c’est que tout ce qu’on racontait sur moi faisait que je n’assumais pas mon vrai caractère, du coup je m’effaçais et je disais amen à tout et je me comportais comme…Enfin bref, après je me suis réveillée et je me suis dit : « Qu’importe le regard des autres, s’ils ne m’aiment pas je m’en fiche royalement ! » voilà, et maintenant tu me vois telle que je suis. dis-je.

  • Oui, et tu sais que c’est du gâchis ? Franchement tu aurais eu les gars à tes pieds si…

  • Stop, je t’arrête là, ça ne m’intéresse pas, et ne me dis pas des trucs du genre « Je serais peut-être sortis avec toi », parce que là je vais faire une crise de nerfs. Tu vois maintenant où j’en suis, Dean me court après et moi je joue à cache-cache avec ton frère.

  • D’accord je ne le dirai pas, mais ça n’empêche que je le pense. répondit-il.

  • Enfin bon, alors ce n’est pas un de tes sales tour ?

  • Non, cette fois je suis sincère. Je veux aider mon frère et je vois maintenant pourquoi il tient à toi, tu es une fille vraiment bien. déclara-t-il comme ça.

  • Ha ! ha ! ha ! ha ! Avec toi c’est quitte ou double. Un coup c’est t’es invisible, banale donc tu ne mérites pas mon frère et l’autre c’est t’es fille une fille bien, forte, tu mérites mon frère.

Je ne pouvais m’empêcher de rire, c’était tellement…tellement vrai, mais en même temps je ne pense toujours pas que Seth ressente quoi que ce soit pour moi.

  • A quoi tu penses ? demanda-t-il.

  • Je me demande à quoi je vais bien pouvoir t’aider.

  • Laisse-moi faire. répondit-il.

Et soudain il me poussa dans une petite ruelle, je me retournais vers lui surprise, il affichait un sourire un peu effrayant, genre « T’es tombée dans piège ». Tout à coup je m’en voulais d’avoir cru Pete, c’était bel et bien un traquenard.

  • Tenez les gars comme promis, mais vous ne lui faîtes pas de mal. déclara Pete à l’intention des gros bras qui me retenaient par les poignets.

  • Tu n’es qu’un traître et un crétin ! criai-je en le fusillant du regard.

  • Oh ! Mais dis-moi c’est qu’elle a du vocabulaire la p’tite chérie. entendis-je derrière moi.

  • Tu vas voir si elle en a du vocabulaire la p’tite chérie, bouffon ! m’énervai-je. Alors tout ça faisait partie de ton plan ?! Bravo, tu as réussi à merveilles ! m’écriai-je en regardant Pete avec un regard assassin.

  • Bon, je reviens la voir demain. dit alors Pete à l’adresse du gars derrière moi.

En partant il me lança un regard étrange, comme si il avait voulu me dire quelque chose, mais je ne comprenais pas et puis de toute façon qu’attendre de la part d’un salaud comme Pete. Oui, c’était définitivement un salaud ce type. J’étais encore assez naïve pour croire qu’il avait peut-être changé, que cette fois il était vraiment sincère et qu’il voulait aider son frère, qu’il voulait trouver où était établi son nouveau repère.

Oh ! Est-ce que quelqu’un allait remarquer mon absence ? Peut-être Dean ? Mais qu’est-ce que je raconte, avec ce que je lui ai dis tout à l’heure il ne va sûrement pas me rechercher, quand j’y réfléchis bien je fais du mal tout autour de moi, qu’est-ce que jusqu’à maintenant j’ai fait de bien dans ma vie ? RIEN. Maintenant les gars m’attachaient les poignets à une gouttière.

  • Salut, moi c’est Marwan. se présenta un gars de la bande.

  • V’là que les bouffons me parlent. dis-je acide.

  • Oh ! Mais c’est qu’elle a du caractère. commenta un autre gars.

  • Il nous avait prévenu. déclara Marwan.

  • Ah ! Parce que ça fait combien de temps que ce salaud prévoyait son coup ? demandai-je toujours sur le ton de l’agressivité.

  • Ça fait…

  • Tais-toi, Sam. l’interrompit ce Marwan machin.

  • Alors c’est toi le chef !? dis-je.

  • Oui, on dirait bien. dit-il avec un sourire horripilant, visiblement il s’amusait de mes réactions.

  • Vous connaissez Pete depuis combien de temps ? demandai-je.

  • Qui ? demanda-t-il.

  • Le gars qui m’a livré à votre bande de bouffons !

  • Ah ! Ce gars, il est venu nous voir hier pour faire un deal, on savait même pas qu’il s’appelait Pete.

  • Hé ! Marwan, ce nom me dit quelque chose. déclara Sam.

Je commençais à repérer qui s’appelait comment.

  • Oui, moi aussi. déclara un autre. C’est pas le petit frère du chef des Scorpions, le petit frère de Seth ?

  • Quoi ?! Ce gars serait le petit frère de Seth !?

Je ne comprenais pas ce qui se passait, tout à coup ils semblaient comme révoltés et en même temps anxieux, et comment se faisait-il qu’ils connaissent Seth ? Je sais que c’est le chef d’un gang mais est-il si connu dans ce milieu?

  • Hey ! ma poulette t’es qui pour Seth ? me demanda un gars.

  • Primo je ne suis pas ta poulette, et deuzio pour Seth ça ne te regarde pas !

  • Karl, on ne parle pas comme ça aux dames. le reprit Marwan avec un sourire.

  • Toi, dis-moi comment est-ce que connais-tu Seth ? demandai-je en regardant Marwan.

  • C’est le chef de notre gang ennemi, et puis il est redouté de tous les gangs, j’avais pourtant entendu dire qu’il avait arrêté, qu’il avait quitté son gang.

Oh ! Là, là, dans quoi m’as-tu embarqué espèce de crétin de Pete !? Ces gars-là détestent Seth, mais au fait qu’en ait-il de Seth ? Est-ce que lui aussi les déteste ? Je suis dans de beaux draps !

  • Dis-moi, tu t’appelles comment ? me demanda Marwan.

  • Ellen. répondis-je.

  • Eh ! Bien Ellen, tu es qui pour Seth ? Sa petite amie ? Tu vas nous servir d’appât, comme ça on va rayer Seth définitivement, et les Scorpions vont tous tomber. déclara-t-il. Mais ce Pete a vraiment peu de morale pour envoyer la petite amie de son frère pour servir d’appât.

  • Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! ha ! Il ne viendra pas, vous perdez votre temps. Et c’est Pete qui vous a dit de vous servir de moi comme appât ?

  • Oui, tu as tout compris. répondit Marwan. Mais il ne nous a pas dit qu’il était le frère de Seth, il est venu nous voir et nous a dis qu’il savait comment faire tomber le chef des Scorpions.

  • Ah, je vois. dis-je avec un sourire.

Je comprenais enfin tout, mais c’était quand même risqué ! Je retire ce que j’ai dis sur Pete, ce n’est pas un salaud, c’est un fou suicidaire, un inconscient ! Il veut faire sortir Seth de sa cachette comme ça, il va être déçu quand il va voir que ça ne fonctionne pas.

31 juillet 2009

Chapitre 7: Cache-cache au lycée 1ère partie

   Qu’est-ce que Nicole a voulu dire ? Si ce n’est pas ce qu’il voulait me dire qu’est-ce que c’est ? Oh arrête Ellen, je t’en prie arrête de te poser des questions inutiles, de toute façon maintenant…maintenant quoi ? Maintenant tant pis si il est malheureux ? Tant pis si je suis malheureuse ? Oui, je pense que c’est tant pis pour moi, mais lui…non, lui ne doit pas…il mérite d’être heureux. Donc je dois faire ça pour lui, ne plus réapparaître dans sa vie. J’essaierai de faire en sorte qu’on ne se croise jamais au lycée.

  • Ellen ! m’appela Dean.

  • Dean ? Qu’y a-t-il ?

  • Ça fait une demi-heure que je te cherche, ne me refais plus jamais ça d’accord ?! s’énerva-t-il. Je me suis inquiété.

  • Mais Dean, que veux-tu qu’il m’arrive au lycée ? Et puis tu t’inquiètes pour un rien. répondis-je.

  • Tu ne comprends pas que si je m’inquiète c’est parce que tu n’es pas bien en ce moment, je ne suis pas aveugle Ellen, je vois bien que ça ne va pas du tout. Tu es tellement abattu.

Dean se faisait du souci pour moi ? Mais alors ça se voyait tant que ça ? Je ne réussissais pas à les tromper ? Ça n’allait pas du tout, ça. Il fallait que je me reprenne, pour que personne ne remarque rien.

  • Mais non voyons. répondis-je en lui lançant un sourire.

  • Arrête ! Je te connais ! se fâcha-t-il.

  • Mais qu’est-ce que tu veux que je te dise ?! Hein ?! Que veux-tu que je te dise ?!

  • Ce qui s’est passé pour que tu sois si malheureuse. répondit-il.

  • Mais rien ! Alors s’il te plaît arrête de…

Soudain je vis Seth qui se dirigeait vers nous, non, je ne veux pas qu’il me voit comme ça ! S’il te plaît ne nous remarque pas, passe ton chemin et ne te tourne pas vers nous !

  • Ellen !

Mais quel crétin ! Pourquoi est-il obligé de crié mon nom, il le fait exprès pour que Seth nous voit ou quoi ?!

  • Pourquoi ne veux-tu rien me dire Ellen!? Tu connais mes sentiments pour toi ! Qu’est-ce que tu crois que ça fait de voir la personne qui compte le plus pour toi si malheureuse ?! Malheureuse à cause d’un autre gars.

Arrêtez, par pitié faîtes le taire ! Qu’il se taise ! hurlai-je dans ma tête.

  • Réponds ! insista-t-il. Ellen !

  • Tais-toi ! Je t’en supplie tais-toi ! Ça te plaît de tout bousiller !? C’est ça ?! Tu ne peux pas me laisser mener ma vie comme je le souhaite !? criai-je pour de bon presque par désespoir.

Ces paroles étaient vraiment méchantes, j’en avais conscience mais là vraiment je n’en pouvais plus, c’était plus que je ne pouvais supporter.

  • Laisse-moi, s’il te plaît Dean. lui demandai-je.

Par bonheur (oui, vraiment dans le cas présent c’était par bonheur) il partit sans rechigner, mes paroles avaient dû le blesser. Une fois qu’il fut partit moi je prenais la direction totalement opposée à la sienne, mais malheur, Seth était là, adossé au mur me fixant. A ce moment-là je fus complètement pétrifiée, je fulminais intérieurement. Lui, continuait de me fixer avec un regard que je ne lui connaissais pas, comme si je n’étais rien, comme si il regardait derrière moi, pourtant il n’y avait personne d’autre que moi. Au bout de cinq minutes je compris que c’était sans doute qu’il était contrarié de me voir, j’avais failli à ma tâche, de l’éviter le plus possible pour ne plus réapparaître dans sa vie. Lorsque j’osais enfin le regarder dans les yeux il poussa un soupir, comme si mon attitude gourde l’insupportait au plus haut point, ce qu’à un certain seuil je pouvais comprendre. Il m’avait rayé de sa vie, ça y est, n’empêche je ne pensais pas qu’il le ferait si facilement, mais réveille-toi Ellen bon sang, tu n’était rien, tu ne représentais rien pour lui, rien de concret. Maintenant je me rends compte que je me suis trop reposé sur lui, pas étonnant que ça lui ait pesé. Je lui ai donné une trop grande importance dans ma vie, pourtant il a été là quand je suis devenue amnésique, quand je suis devenue aveugle, mais en fait c’est juste qu’il se sentait coupable, il faisait cela en bon citoyen, oui c’est ça, c’est évident. En même temps si il m’est indifférent comme ceci ce sera assez facile de l’éviter, et puis je ne connais pas ce Seth. Non, lui je ne le connais pas, ce n’est pas ma moitié. Mais est-ce qu’un jour j’ai vraiment connu le vrai Seth ? Et puis qui suis-je pour dire si la personne que j’ai sous les yeux est le vrai Seth ou pas ? Je ne dois pas me monter la tête, je n’existe plus pour lui alors je dois en faire autant, je dois l’oublier.

Lorsque je sortis de mes pensées Seth était toujours adossé au mur en face de moi, j’essayai de me recomposer un visage à peu près normal, impassible et je passai devant lui sans le regarder, l’ignorance totale, après tout n’est-ce pas ce que je lui ai promis dans le parc ? Au fil des jours tout redeviendrait normal, je reviendrai à ma petite vie monotone, je serai comme avant, invisible. Il n’y aura jamais eu d’accident de vélo, jamais de petite aveugle, ni d’amnésique, juste une fille insignifiante, MOI. Quand j’y pense c’est à hurler de rire, ma vie jusqu’à présent n’a été qu’une blague, mais est-ce qu’un jour j’ai réellement existé ? Je crois bien que non, ou bien lorsque je pensais y être arrivé ce n’était encore qu’une grosse blague, c’est pathétique. Et encore maintenant je m’apitoie sur mon sort, je ne devrais même pas être surprise, je n’ai rien donné de bon à personne, si ça se trouve Dean aussi c’est une blague. Je dois arrêter de me poser des questions, je vais laisser couler et puis voilà. Je me rendais auprès des filles quand soudain on me tira en arrière. Je me préparai à crier sur la personne qui avait osé faire ça alors que je n’étais pas vraiment d’humeur à la plaisanterie, quand je reconnus Pete, ouf, pile avant que ma bouche déverse un flot de paroles bêtes et méchantes…

  • Pete !? Que me vaut l’honneur de ton attention ? demandais-je cynique.

  • Ellen, s’il te plaît dis-moi que tu as vu Seth ! s’exclama-t-il.

  • Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi es-tu si paniqué ?

  • Seth file un mauvais coton en ce moment, je ne sais pas ce qu’il fabrique mais il rentre de plus en plus tard le soir maintenant, enfin le matin serait le terme exact.

  • Et qu’est-ce que j’y peux ? demandais-je. Je viens de croiser Seth et il m’a regardé comme si je n’étais rien.

  • Oh Ellen, ne me dis pas que tu y crois ! Tu es la seule à pouvoir le raisonner, je ne veux pas t’accuser ou quoique ce soit mais c’est en partie ta faute, tu t’attendais à quoi de sa part ? Lui veut te faire sa déclaration et toi tu lui dis que tu sors de sa vie, franchement je pense que des deux c’est lui le plus choqué.

  • Mais je pensais qu’il voulait me dire qu’il en avait marre de me supporter, qu’il voulait arrêter de traîner avec moi, alors j’ai pensé que ça serait plus facile pour lui si c’était moi qui le disais plutôt que lui. lui dis-je alors.

  • Mais Ellen, tu es aveugle ou quoi ?! Ah…heu…oui, sans mauvais jeux de mots bien sûr.

  • Je ne comprends pas très bien, qu’est-ce que tu veux dire ?

  • Mais ça crève les yeux ! Tu n’as pas vu comment il te regardait, et ça empiré lorsque ton copain Dean est arrivé, c’est là d’ailleurs qu’il a tout réalisé. me dit-il.

  • Mais quoi ?! Qu’est-ce qu’il a réalisé ? Excuse-moi mais pourrais-tu s’il te plaît ajouter les sous-titres ? Je ne pige pas.

  • Mais il t’aime ! Ellen, Seth est amoureux de toi ! s’emporta-t-il.

  • Arrête te moque pas de moi. dis-je.

Je ne savais pas comment je devais le prendre, devais-je rire ou pleurer ?

  • Je suis très sérieux Ellen. dit-il.

  • Bon, admettons, mais pourquoi me regarde-t-il comme si je n’étais rien alors ?

  • Il est juste désespéré, je pense qu’il ne sait plus comment te parler, il a peur d’être encore rejeté, donc du coup il fait comme quand…Mais bien sûr !

  • Bien sûr quoi ?! m’énervai-je.

  • Il est comme dans sa période de rébellion, comme quand il était au collège.

A cet instant je compris ce qu’il voulait dire.

  • Mais ça veut dire que…il est retourné au près de…

  • Oui, auprès de son gang, et en plus de ça c’est lui le chef. confirma Pete.

  • Mais pourquoi ferait-il un truc si stupide ?

  • Il t’aime, tu sais que ça fait mal d’aimer quelqu’un ? Alors si en plus on se sent rejeté…

  • Bon j’ai compris c’est de ma faute. dis-je alors. Mais alors ça prouve bien que je n’ai rien à faire avec lui, je ne lui donne rien de bon.

  • Ellen, arrête un peu, c’est une excuse que tu te donnes là. Je me doute bien que tu as peur toi aussi, mais…

  • Je n’ai pas peur ! me récriai-je.

  • Mais bien sûr que si, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Regarde qu’est-ce que tu fais avec Dean ? me demanda-t-il.

  • Ça n’a rien à voir avec Seth.

  • Mais bien sûr que si, tu vas devoir faire un choix, entre Dean et mon frère. déclara-t-il.

18 juillet 2009

Chapitre 6 : Rapport de Caleigh et Nicole

1ère partie : Caleigh

Bonjour, je suis Caleigh l’une des meilleures amies de notre chère Ellen, c’est pour raconter son histoires que je suis là.

Lorsque j’arrivai au lycée lundi et que je rejoignais Nicole, j’étais surprise de voir qu’Ellen se postait à l’autre bout de la cour, alors que Seth était avec nous. Je regardai Nicole avec un regard interrogateur, elle me haussa les épaules. J’avais de plus en plus du mal à saisir ce qui se passait dans la tête d’Ellen.

  • Seth, est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi Ellen n’est pas venu te voir ce matin ? me risquai-je.

Seth et Ellen étaient devenues inséparables au fil des jours et là, Ellen faisait tout pour l’éviter. Seth se tourna vers moi avec une expression d’infinie tristesse.

  • Je ne comprends pas non plus, vendredi soir on s’est vu au parc, parce- que je voulais lui dire quelque chose de très important mais tout à coup elle s’est mise à parler de sortir de ma vie, qu’il fallait que je réintègre ma classe, qu’il ne fallait pas que je m’inquiète, et je ne sais pas pourquoi.

  • Tu l’aimes, n’est-ce pas ? demandai-je sûre de la réponse.

  • Oui. répondit-il.

  • Je vais aller lui parler, ne t’en fais pas. lui assurai-je.

Et je me dirigeai vers elle, à l’autre bout de la cour. Plus je m’approchai d’elle et plus je m’apercevais qu’elle aussi ne semblait pas dans son assiette, Dean était là lui aussi. Soudain il leva la tête, je lui fis signe de venir. Il dit alors quelque chose à Ellen, je ne saurais ce qu’il lui a dis, mais elle lui sourit.

  • Dean, je suis Caleigh, une amie d’Ellen, est-ce que tu pourrais m’expliquer ce qui se passe avec Ellen ? Pourquoi est-elle si…si malheureuse ?

  • Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé, mais ça s’est passé vendredi soir après votre entrevue au parc, quand elle est revenue elle est partie en courant dans sa chambre et je l’ai entendu pleurer toute la nuit, maintenant elle est dans cet état, elle fait semblant d’aller bien, mais le contraire crève les yeux.

  • Dean, le problème c’est avec Seth, elle a coupé les ponts avec lui. expliquai-je.

  • Quoi ? Elle aurait un problème avec Seth ?

  • Oui, elle lui a fait comprendre qu’elle sortait de sa vie, et il ne sait pas pourquoi. lui dis-je.

  • Mais pourquoi elle aurait fait un truc pareil si ça la rend si triste ? demanda-t-il.

  • Je ne sais pas, mais tu pourrais peut-être lui en parler.

  • J’en doute, je ne pense pas qu’elle veuille m’en parler. dit-il. Ça va la rendre encore plus triste de m’en parler.

  • Tu prends vraiment soin d’elle. constatai-je. Tu l’aimes ?

  • Oui. Je lui ai d’ailleurs dis vendredi soir. répondit-il.

J’étais étonnée de cette nouvelle, il lui avait dit. Je crois bien que c’est le premier garçon qui le lui dit, Seth l’aime aussi, ça crève les yeux mais je ne crois pas qu’Ellen l’ait remarqué, elle est tellement dans sa bulle. Pourquoi a-t-elle coupé les ponts avec Seth si ça la rend si malheureuse ? Pourquoi faire une chose pareille, elle est si proche de lui, Seth est plus proche d’elle que Nicole et moi après quelques semaines, alors que nous, nous la connaissons depuis des années. Ellen est une fille vraiment chouette, elle est sincère, elle est généreuse, peu de personne la connaisse vraiment, elle est si timide, même avec nous, il a fallu 2 ans pour qu’elle commence à trouver sa place dans notre groupe et qu’elle nous parle vraiment.

Plus tard je rejoignais Nicole, je lui faisais part de notre conversation avec Dean, elle, elle avait parlé avec Ellen, elle savait le pourquoi du comment.

2ème partie : Nicole

Salut, moi c’est Nicole, je suis l’une des meilleures amies d’Ellen.

Lorsque Caleigh arriva au lycée elle constata comme moi auparavant qu’Ellen évitait à tout prix Seth, elle me regarda avec un air interrogateur, comme si j’avais la réponse, seulement je ne savais rien de l’histoire non plus, je haussai les épaules. Caleigh demanda à Seth ce qui se passait, moi j’allai voir Pete, peut-être qu’il en savait plus, l’autre jour je l’ai vu parler avec Ellen.

Il m’expliqua juste que Seth avait donné rendez-vous à Ellen vendredi soir, qu’il voulait lui dire qu’il avait des sentiments envers elle, mais qu’Ellen lui avait dit qu’elle sortirait de sa vie, qu’il fallait qu’il fasse comme si de rien n’était. Quelque chose à n’y rien comprendre.

Je me retournai vers Caleigh, elle n’était plus avec Seth, elle parlait à Dean, je décidai d’en profiter pour parler avec Ellen.

  • Ellen, ça va ?

Lorsqu’elle releva la tête je remarquai qu’elle avait les yeux rouges.

  • Ellen, explique-moi ce qui s’est passé. lui demandai-je inquiète.

  • Vendredi soir je suis allé voir Seth au parc, il voulait me parler. Lorsqu’il s’est prit la tête dans les mains, et qu’il a commencé à évoquer le « nous » j’ai compris. J’ai compris qu’il ne voulait plus me voir, qu’il ne voulait plus traîner avec une fille comme moi, que notre amitié c’était fini. J’y pensais depuis un moment déjà, ce n’était pas logique que quelqu’un comme lui traîne avec une fille pareille. Je pense donc que c’est tout à fait normal et je n’ai pas voulu l’obliger à dire ces mots, je les ai donc dis à sa place.

  • Mais tu sais que lui ne comprend toujours pas pourquoi tu as dis ça, ce n’est pas ce qu’il voulait te dire. lui dis-je alors.

  • Vraiment ? demanda-t-elle avec une lueur de soulagement dans les yeux.

  • Oui, d’ailleurs, je pense qu’il serait incapable de te dire une chose pareille.

  • Pourquoi ça ? Qu’est-ce qui te permet de penser une chose pareille ? me demanda-t-elle.

  • Heu…tu ferais mieux de lui parler pour t’expliquer avec lui.

Mais lorsque je me retournai à l’endroit où il était supposé être, il n’y avait plus personne, Seth s’était éclipsé.

  • Caleigh ! Viens il faut que je te parle. lui dis-je en lui faisant signe.

Elle, avait discuté avec Dean. Ce gars est vraiment dingue d’Ellen, ça crève les yeux, la possessivité dont il fait preuve à chaque fois que quelqu’un s’approche de sa précieuse Ellen ou plutôt de sa précieuse princesse. Je devais lui dire ce qu’Ellen venait de me raconter.

3ème partie : Caleigh et Nicole

  • Alors Nicole, qu’est-ce qu’elle t’a dit ? demanda Caleigh.

  • Eh ! Bien, Ellen m’a dit qu’elle pensait que lorsque Seth lui a demandé de le rejoindre au parc c’était pour coupé les ponts avec elle, elle pensait qu’il ne voulait plus la voir. expliqua Nicole.

  • Mais c’est absurde, Seth voulait lui dire qu’il l’aimait.

  • Oui, mais tu sais comment est notre Ellen, elle a toujours l’impression de n’être bien pour personne, elle trouvait ça illogique que Seth veuille bien rester auprès d’elle, qu’il traîne avec une fille comme elle. répliqua Nicole.

  • C’est vrai, c’est tout elle ça. admit Caleigh.

  • Donc résultat, ils sont malheureux tous les deux. Ces deux là sont fait l’un pour l’autre, moi j’te le dis, et franchement ça crève les yeux.

  • Oui, mais Dean aussi est amoureux d’elle, et Ellen n’a pas l’air de lui être insensible non plus. réfuta Caleigh.

  • Notre chère petite Ellen va devoir faire un choix. dit alors Nicole.

  • Oui, la pauvre je la plains, ces choix là ne sont jamais faciles. renchérit Caleigh.

  • Comment va-t-elle faire ? Ça va lui tomber dessus d’un coup, elle est tellement dans sa bulle que je suis sûre qu’elle ne voit rien venir, la preuve elle prend de l’amour pour un rejet.

  • Mais c’est aussi pour ses maladresses qu’on l’adore notre Ellen. déclara Caleigh.

  • Oui. confirma Nicole.

  • N’empêche, il faut vite qu’ils s’expliquent, parce que là ils sont malheureux inutilement.

14 juillet 2009

Chapitre 5 : Ma moitié

Aujourd’hui, nouveau départ ! J’ai décidé depuis hier que j’avais fini de me cacher derrière un masque, que peu importent les regards tant qu’on est fidèle à soi-même. Si les gens ne m’aiment pas telle que je suis c’est qu’on a rien à faire ensemble et puis c’est tout, c’est vrai quoi, avec tout le monde qu’il y a sur terre il y a forcément des gens qui sont fait pour s’entendre, comme il y en a qui ne sont pas fait pour s’entendre. Vous allez me dire que c’est plus facile à dire qu’ à faire et c’est vrai vous avez raison, mais je crois en la force de la volonté, tout est possible tant qu’on le veut de toutes ses forces. Donc je veux à partir de maintenant vivre ma vie en vrai, je veux la vivre à fond et je me fiche des maladresses que je peux afficher, je vais faire de mon mieux et on verra par la suite.

  • Salut les filles !

  • Salut Ellen !!! s’exclamèrent les filles en me sautant dessus.

  • Les filles…les filles vous m’étouffez…

  • Salut, hé les filles je crois que vous allez la tuer là, elle devient toute bleue. s’amusa Seth.

Et les filles me lâchèrent.

  • J’te remercie Seth, un peu plus et…

  • Caleigh, tu ne te sens pas un peu de trop là ? demanda Nicole.

  • Heu…si, viens il faut que j’aille chercher quelque chose aux casiers. répondit celle-ci.

  • Hé les filles c’est quoi ces bêtises ?! Et toi dis quelque chose ! dis-je en me tournant vers Seth, qui aujourd’hui était rayonnant.

  • Mais laisse, si je dis quelque chose ça ne fera que confirmer ce qu’elles pensent. répondit-il simplement.

  • Et qu’est-ce qu’elles pensent ?!

  • Ha ! ha ! ha ! ha !

  • Qu’est-ce qu’il y a de drôle ?! demandai-je un peu agacée.

Il se contenta de poser sa main sur ma tête, de m’ébouriffer les cheveux et de rire. Qu’est-ce qu’il m’énervait quand il se comportait comme ça.

  • Ah ! Tiens au fait j’ai trouvé quelqu’un qui serait parfait comme premier petit copain. me sortit-il tout à trac.

  • Tu plaisantes. répondis-je.

  • Non. dit-il en souriant.

  • Ce n’était pas une question, c’était plutôt une injonction.

  • Oui, oui. Regarde, il est là, devant ton casier. me dit-il en me le désignant du menton.

Le type en question semblait gentil je ne dis pas, mais il semblait trop gentil, d’ailleurs sa gentillesse tournait un peu à l’idiotie, il l’était tellement que ça en devenait écoeurant ! Si, si je vous jure ! On ne croirait pas ça possible, même moi au début je n’y croyais pas mais pourtant… Au bout d’une semaine j’ai dis stop, déjà je ne sais pas comment j’ai fait pour le supporter toute une semaine, j’ai attendu une semaine, pour montrer à Seth ma bonne volonté, d’ailleurs lui aussi il a bien vu que ce type était insupportable. Après ce gars-là Seth m’a présenté un gars qui disait m’aimer, bon d’accord il m’aimait, mais là c’était trop, il m’aimait tellement qu’il avait fait comme un sanctuaire dans sa chambre et il avait pleins de photos de moi, prise à mon insu, un gars comme ça c’est flippant ! Je l’ai tout de suite dis à Seth qui a été le voir pour lui dire que j’arrêtais avec lui.

  • Dis-moi Seth, tu souhaites vraiment ma mort.

  • Non, ce n’est pas ce que je souhaite !!! Moi ce que je souhaite c’est…

  • C’est bon Seth, calme-toi je n’étais pas sérieuse. Tout va bien je ne te reproche rien ou peut-être si, juste de vouloir me trouver un petit ami à tout prix. le coupai-je.

  • Tu sais, moi je pense que rien n’arrive par hasard, si je n’ai jamais eu de petit copain jusqu’à maintenant c’est que je n’ai toujours pas trouvé celui qu’il me fallait, celui qui m’est destiné, je le trouverai sans doute quand le moment sera venu et quand je serai prête à l’aimer.

  • C’est beau ce que tu dis. déclara-t-il sur un ton vraiment sérieux.

  • Arrête tu vas me faire rougir. dis-je un peu embarrassée.

C’est à ce moment que j’ai réalisé que Seth était vraiment quelqu’un sans qui je ne me sentirai pas complètement moi. Quand je suis avec lui je suis vraiment entière, c’est ça d’avoir un ami, bien sûr Caleigh et Nicole aussi sont des amies, mais il y a quelque chose de différent entre ce que je ressens quand je suis avec elles et quand je suis avec lui.

  • Salut princesse ! entendis-je derrière moi.

  • Dean ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?! m’exclamai-je surprise de le voir ici.

  • Je viens m’installer en ville, et j’intègre ce lycée aujourd’hui. répondit-il.

  • Mais pourquoi ne m’as-tu pas prévenue ? demandai-je un petit peu vexée quand même.

  • Et toi, pourquoi ne m’as-tu pas prévenue que tu partais ? me demanda-t-il sur un ton de reproche.

J’allais lui répondre quand Seth toussota pour se manifester, c’est alors que je pris conscience que je n’avais pas fais les présentations.

  • Oh ! Excuse-moi Seth, Seth voici Dean, Dean voici Seth.

  • Enchanté. déclara Seth en tendant sa main vers Dean, mais Dean ne répondit pas à l’invitation.

  • Hum ! Hum ! fis-je contrariée de la tournure que prenait cette rencontre.

  • Qu’est-ce qu’il y a Ellen, tu as mal à la gorge ? demanda Dean tourné uniquement vers moi, un sourire jusqu’aux oreilles. Il ignorait Seth, il ne s’adressait qu’à moi.

  • Arrête ça ! Tu pourrais être poli juste une fois dans ta vie ?! Tu n’as pas salué Seth, c’est mon ami, tu pourrais être plus respectueux envers les gens ! le morigénai-je.

  • Et moi, tu ne m’as pas présenté, ma princesse. déclara Dean, m’enlaçant par les épaules en fusillant Seth.

  • Je t’ai dis d’arrêter de m’appeler comme ça !

  • Allons ma chérie, on s’est bien s’embrassé pleins de fois. répliqua-t-il.

  • Ellen ?

  • Seth, ce n’est pas… Je te présente le fils d’un ami de la famille, on a passé de nombreuses vacances ensemble, tous les ans on allait avec sa famille à l’étranger. expliquai-je à Seth.

  • Oui, tous les ans, sauf que cette année tu n’es pas venue, j’ai été très déçu tu sais ?

  • Oh arrête s’il te plaît comme si ça avait changé quelque chose. dis-je blasée. Et puis pour en revenir au fait qu’on s’est embrassé plusieurs fois déjà, je te rappelle que c’était toi, à chaque fois tu me prenais par surprise et c’était sans mon consentement.

  • Viens Seth.

Alors j’entraînais Seth par la manche loin de cet abruti. Dean était un type sympa d’habitude, pourquoi il disait pleins de trucs comme ça devant Seth ? Pourquoi était-il si désagréable envers lui ? Seth ne lui avait rien fait, il était gentil comme toujours et poli. Pendant que je fulminais intérieurement Seth se laissait toujours entraîner, quand je le réalisai je me sentis stupide.

  • Excuse-moi, je n’avais pas à te traîner comme ça, et excuse-moi pour le comportement de Dean, il n’est pas comme ça généralement, je ne sais vraiment pas ce qui lui a pris. m’excusai-je.

  • Moi je sais, il était jaloux.

  • Jaloux ?! Mais jaloux de quoi ?! m’énervai-je.

  • De moi. répondit-il sur un ton infiniment calme.

  • Mais pourquoi ? Il est vraiment bête ou quoi ? On est juste amis.

  • Moi, je le comprends. Ça l’a énervé de voir la fille qu’il aime avec un autre gars, comme ça m’a un peu énervé aussi je dois le reconnaître, c’est bizarre.

  • Pardon ? Je n’ai pas entendu la fin de ta phrase.

  • Je disais juste que ça l’avait énervé de voir la fille qu’il aime avec un autre que lui. répéta-t-il.

Et la journée se termina sans encombre et le plus normalement possible, c’était devenu assez rare, ces derniers temps d’ailleurs. Mais je devais quand même remercier Seth pour avoir chamboulé toute cette routine, grâce à lui ma minable vie était devenue quelque chose, bon c’était pas très ordonné mais au moins je ne pouvais plus me plaindre de m’ennuyer. Je crois que l’ennui c’est ce que je déteste le plus, quand je m’ennui je déprime, je commence à avoir des idées bizarres, rien de méchant je vous rassure mais, je ne sais pas je pense à un tas de trucs en même temps. Je pense à ce qu’est ma vie, pourquoi je me lève tous les matins, ce que l’avenir me réserve, RIEN. Ça m’énerve !!! Mais maintenant je n’ai plus le temps de penser, ce qui m’arrange prodigieusement et j’ai des amis formidables, vraiment ils sont sympas avec moi, je n’ai pas à me plaindre.

A 18h30 ça sonna à la porte, j’entendis ma mère se précipiter vers la porte.

  • Oh ! Dean, je suis heureuse de te revoir, je t’attendais pour 19h, mais viens t’installer voyons. Fais comme chez toi, d’ailleurs tu es chez toi désormais.

  • Merci Trish. répondit Dean comme un petit saint.

Quoi ?! Mais qu’est-ce qui se passait à la fin ? C’était quoi ce cirque, comment ça il était chez lui ? Pourquoi elle l’attendait pour 19h?!

  • Mais c’est tout naturel, tes parents sont nos amis, tu es comme de la famille. Attend je vais chercher Ellen, elle est dans sa chambre ça va lui faire un choc de te voir ici.

Un choc ? Oh, ça oui, mais ça va surtout être un choc pour elle ! Comment avait-elle osé me faire ça et ne pas m’en parler ?! Et lui ?! « Je viens m’installer en ville. », tu parles !!! Il vient me pourrir la vie, oui ! Si il se comporte comme aujourd’hui toute l’année, oh ! que oui il va me pourrir l’existence !

  • Ellen ?! Tu peux venir ? j’ai une surprise pour toi ! m’appela-t-elle.

Une surprise ?! Tu peux te la garder ta surprise ! Une surprise de ce genre j’en veux pas, c’est un cauchemar !

  • J’aime pas les surprises !!! répondis-je froidement.

Quand soudain la porte s’ouvrit, je ne me retournais pas, je n’avais aucune envie de voir la tête traîtresse de ma mère. Et je sentis quelqu’un s’approcher de moi, et on enroula des bras autour de mes épaules.

  • Salut ma princesse. me chuchota Dean à l’oreille.

Je sursautai, je ne m’attendais pas à lui et pour le repousser je me retournai mais il en profita pour m’embrasser, voilà comment il faisait pour m’avoir à chaque fois.

  • Dean ! Arrête !

  • Ça faisait longtemps ma princesse, ça m’a manqué. dit-il en me souriant.

  • Pas moi ! J’en ai marre que tu t’amuses avec moi ! Alors trouve-toi une copine et lâche-moi !

  • Mais je ne veux que toi ma princesse. répliqua-t-il.

  • Ça suffit ! En plus tu as été très désagréable avec Seth aujourd’hui. le grondai-je sévèrement.

  • Bien sûr, comment voulais-tu que je réagisse avec le gars qui t’a enlevé à moi ?

  • Quoi ?! Mais ça va pas ?! Seth n’est pas mon copain, c’est juste un ami, un ami très important pour moi. Alors demain tu vas aller présenter tes excuses. lui ordonnai-je.

  • Oui, ma princesse.

Et il m’embrassa dans le cou.

  • Arrête Dean ! Et si ma mère te voyait, hein ? le menaçai-je.

  • Ne t’en fais pas, j’ai déjà dis à ta mère que je sortais avec toi. répondit-il tout sourire.

  • Quoi ?! C’est une blague j’espère ! Tu n’as pas osé faire ça !? Dean !

  • Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

  • Cette fois tu as dépassé les bornes !!! J’en ai marre de toi, dégage ! craquai-je.

A ma plus grande surprise il sortit sans faire de difficultés. Comment avait-il pu ? Quel culot ! Pourquoi il faisait ça ? C’est quoi son délire ?

Le lendemain au petit déjeuné, ma mère était la seule qui parlait, mon père n’était pas du matin, Dean écoutait poliment ma mère parler en hochant de temps en temps la tête et moi je n’arrivais toujours pas à digérer la nouvelle d’hier.

En arrivant au lycée tout le monde nous dévisagea, quoi ? Qu’y avait-il de spectaculaire à nous voir arriver, moi deux pas devant lui en faisant comme si il n’était pas là? Rien, surtout après le coup d’hier, c’était tout à fait normal.

  • Salut Ellen ! me salua Pete.

Faisons comme si de rien n’était, de toute façon on est quitte maintenant avec le coup de poing.

  • Salut Pete, qu’est-ce qui t’amène ?

  • Je voulais te parler de Seth, tu sais ce qui se passe en ce moment ? me demanda-t-il.

  • Comment ça ? Pourquoi, il a des problèmes ? demandai-je inquiète.

  • Beh c’est ce que j’allais te demander. Il a été très bizarre hier soir, il a frappé dans un mur chez nous et il a fait un trou dans le mur qui sépare nos deux chambres. Il frappait jusqu’au sang, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas pété de câble, du coup ça m’a surpris.

  • Quoi ?! Mais il va bien ?! Pourquoi il a fait ça ? réclamai-je paniquée.

Il s’approcha de moi et me demanda à voix basse qui était le gars derrière moi, je me retournai et constatai en effet qu’il était toujours là et m’attendait.

  • Heu, c’est le fils d’un ami de la famille et il s’est installé chez nous hier. expliquai-je avec une grimace.

  • Ah je vois. C’est ton petit ami ? demanda-t-il après une hésitation évidente.

  • Non !!! Non !! et non ! Il me colle et se fait des films tout seul ! m’écriai en me retournant vers lui.

  • En tout cas je comprends tout maintenant. dit alors Pete en se pinçant l’arête du nez et il soupira.

  • Explique-toi. demandai-je intriguée.

  • Heu…plus tard, enfin… tu le sauras en temps voulu. me dit-il alors et il s’éclipsa.

Je commençais à en avoir mon lot de toutes ces histoires et de toutes ces cachotteries. Pourquoi personne ne pouvait me dire les choses clairement ? Ce n’est quand même pas compliqué d’être clair, si ?! Il va falloir qu’on ait une discussion avec Seth, parce que si Pete est venu me voir c’est que le comportement de Seth était vraiment inquiétant hier soir.

  • C’était qui ? me demanda soudain Dean.

  • Pardon ? Tu me disais ?

J’étais complètement ailleurs, pourquoi Seth ne m’avait rien dit ? Il savait qu’il pouvait avoir confiance en moi. Mais…mais peut-être que…peut-être qu’il n’avait pas confiance… en moi ? Ça expliquerait tout.

  • Je te demandai qui était ce gars à qui tu parlais.

  • Oh ! Lui, c’est Pete, le petit frère de Seth. Il est dans ma classe aussi. répondis-je.

  • Le petit frère ?

  • Oui, Seth a un an de plus que nous, il est partit étudier à l’étranger et quand il est revenu il a dû refaire une année. expliquai-je.

  • Oh ! Je vois. dit-il alors.

  • Ecoute Dean, tu sais que je t’apprécie beaucoup mais hier tu es allé trop loin, et arrête d’être jaloux de mes amis ! De toute façon tu n’as aucune raison d’être jaloux, n’est-ce pas ?

  • N’est-ce pas ? insistai-je.

  • Oui.

  • Bon, alors cette histoire est réglée. conclus-je.

Je commençais-je donc à me diriger vers mon casier mais Dean m’attrapa par la main et il m’embrassa dans le cou. Mais ce gars ! Il ne comprendra jamais ?!

  • Pete, c’est le gars dont tu étais amoureuse ? me demanda-t-il au creux de l’oreille.

  • Quoi ? Dean, tu ne vas pas t’y remettre !!!

Mais je réalisai que sa voix avait été empreinte de tristesse, je regrettais immédiatement ces mots, maintenant je pouvais le voir, il était sincère avec moi. Jusque là je n’avais rien vu, il avait toujours été là, depuis tout petit il se comportait comme ça avec tout ceux qui s’approchaient de moi. Et maintenant encore il se tenait en face de moi et se montrait jaloux, je me souviens maintenant que quand on était petit je n’arrêtais pas de lui parler de Pete, et que à chaque fois ça le mettait dans tous ces états. En le voyant comme ça je ne pouvais m’empêcher de le trouver mignon, Dean était un type vraiment sympa, en vacances on ne s’est jamais ennuyé ensemble. Je n’avais vraiment rien compris, il ne s’amusait pas, depuis tout ce temps. Il faisait semblant de jouer, ce gars était vraiment trop fier pour me le dire en face, il préférait me faire croire que c’était un jeu pour lui.

  • Ellen, je…

  • Non ! le stoppai-je en plaçant ma main devant sa bouche.

Et je ne sais pas où, mais mes jambes m’emmenèrent loin, très loin de lui, moi-même je ne savais pas où je me dirigeais, c’était mes jambes, je ressentais le besoin irrépressible de courir. Mais pourquoi avais-je fait ça ? C’était vraiment horrible de le planter comme ça. Pourquoi n’étais-je pas capable de réagir comme tout le monde, pourquoi il fallait que je sois si méchante avec mon entourage ? Récapitulons, je me suis fait percuter par un vélo, je suis devenue aveugle, puis j’ai perdu la mémoire volontairement, par pur égoïsme et là je plante Dean par pure peur, encore de l’égoïsme ! Je crois que j’aurais préféré croire qu’il se jouait de moi mais maintenant je ne peux pas m’enlever la preuve contraire de la tête, mais peut-être que ce n’est pas du tout ça, après tout il ne m’a encore rien dit, parce que je l’en ai empêché. Je ne veux pas qu’il me le dise, j’ai peur que mes sentiments changent après, mes sentiments ? Mes sentiments pour Pete ? Mais je n’éprouve plus rien pour Pete, c’est un être abject, et il me déteste autant que moi je le hais, alors quoi ?

Une demie heure après je me rendis compte que je me trouvais au parc du plan d’eau, je crois que finalement j’aimais beaucoup cet endroit, il était calme, ici je pouvais tout oublier l’espace d’un instant, comme c’était pratique. J’étais bien ici, personnes à m’embrouiller la tête, plus que moi et la nature.

Au bout de trois heures je décidai qu’il était temps que je rentre à la maison pour ne pas inquiéter tout le monde une fois de plus. Lorsque je rentrai je vis Dean assis par terre devant la porte de la maison, il arborait une expression triste, et c’était de ma faute ! A cet instant je me sentis triste moi aussi, en le voyant comme ça à cause de moi.

  • Je... suis désolée. dis-je tête baissée.

  • Ellen, regarde-moi. me dit-il d’une voix douce.

Je ne pouvais m’y résoudre, je lui avais fait mal alors que lui… il pensait tellement à moi, il faisait tout pour que je le remarque et moi je n’ai rien vu, j’ai été aveugle.

  • Regarde-moi, Ellen.

Je secouai la tête, je ne pouvais pas parler ou ma voix se briserait et il serait encore plus malheureux. Soudain, il était face à moi et se pencha en avant pour voir mon visage, je ne sais pas pourquoi mais je sentis mon sang affluer vers mes joues, pourquoi ça me faisait cet effet là ? D’habitude, même quand il m’embrassais je ne rougissais pas, bon bien sûr je me sentais un peu gênée, mais c’était devenue presque comme une espèce d’habitude.

  • Regarde-moi, Ellen. me dit-il à nouveau avec une douce voix.

  • Je ne peux pas. répondis-je la voix tremblante.

Mais apparemment il n’y avait pas que ma voix qui tremblait, tout mon corps tremblait, je m’en rendis compte lorsque Dean me prit dans ses bras. Et soudain ma mère ouvrit la porte et me surprit dans les bras de Dean.

  • Heu…Ellen avait froid.

  • Ellen, chérie où étais-tu ? Dean et moi on se faisait du souci pour toi, ne te voyant pas rentrer.

  • On est vendredi donc je me suis dis que je pouvais profiter de cette fin de journée ensoleillée, je suis juste aller faire un tour avant de rentrer et je n’ai pas vu le temps passer. lui répondis-je en me détachant de Dean.

  • Heu…Tu as eu un appel. me dit-elle alors avec embarras.

  • Ah, c’était qui ? demandai-je.

  • Seth. répondit-elle.

  • Ah, et que voulait-il ?

  • Heu, je ne sais pas mais ça semblait urgent, il avait une voix bizarre. Il faut que tu le rappelles. me dit-elle alors.

Maman aimait beaucoup Seth, elle avait sympathisé avec lui lorsque il lui faisait un rapport de mon état lorsque j’avais perdu la mémoire, elle avait une grande confiance en lui, mais parler de lui devant Dean la gênait. A mon avis elle savait très bien ce qu’il se passait entre Dean et moi et donc…

  • C’est Dean qui a décroché et il me l’a passé. déclara-t-elle tout bas en passant à côté de moi, comme si ça pouvait tout expliquer, mais je ne comprenais pas l’importance qu’elle donnait au fait que c’était Dean qui avait décroché.

  • Il faut que je lui parle, je le rappelle immédiatement.

Et je me précipitai vers le téléphone.

  • Allô ?

  • Oui, c’est moi, ma mère m’a dit que tu m’as appelé tout à l’heure.

  • Oui, il faut que l’on se voit. me dit-il avec une voix que je ne connaissais pas, une voix pressante.

  • Très bien, si tu veux on se voit demain ? proposai-je.

  • Chez moi ?

  • Ok, alors à demain.

  • Oui.

Mais je sentis dans sa réponse comme de l’impatience, comme si c’était trop long d’attendre demain.

  • Seth ? Dis-moi ce qui ne va pas ?

  • Rien, rien, j’ai juste envie qu’on passe un peu de temps ensemble, c’est tout. répondit-il.

  • Arrête ! Je vois bien que tu n’es pas dans ton assiette aujourd’hui, qu’est-ce qui se passe ? insistai-je vraiment inquiète.

  • Rien, c’est juste que j’ai réalisé une chose hier, ça me crevait pourtant les yeux et je n’ai rien vu ou plutôt je n’ai pas voulu le croire et maintenant je ne peux plus le nier.

  • Seth, tu sais que tu peux me parler, c’est à ça que servent les amis. le rassurai-je.

  • Oui, mais il faut d’abord que je te vois.

  • Bon, puisque c’est comme ça, on se voit ce soir au plan d’eau, disons vers 21 heures, ça marche ?

  • D’accord, à tout à l’heure.

Et dans cette réponse je crus entendre un soulagement, ça me fit plaisir. C’est vrai que depuis hier je ne l’ai pas revu et j’ai l’impression que ça fait plus d’une semaine que l’on se s’est plus revu. Mais Dean ? Je l’avais complètement oublié, il ne va pas être content. Oh et puis mince, j’ai le droit de vivre un peu ! J’ai le droit d’aller voir mes amis lorsqu’ils ne vont pas très bien !

  • Maman, ce soir je vais au plan d’eau, d’accord ? lui demandai-je avec un regard insistant pour qu’elle comprenne.

  • Heu…oui, bien sûr. Comme tous les vendredi soirs, Caleigh et Nicole ont prévu quoi ce soir ?

Ah ! Sacrée maman, merci de me sortir de cette galère.

  • Heu…elles ne m’ont pas dis, elles m’ont dis que c’était une surprise pour mon rétablissement.

  • Ton rétablissement ? demanda soudain Dean, surpris.

  • C’est une longue histoire. répondis-je.

  • Oui, en fait Seth et Ellen se sont connu en ayant un accident, il l’a percuté à vélo…

  • Ou je lui ai foncé dessus alors qu’il était à vélo, tout dépend du point de vue…la coupai-je avant qu’elle reprenne.

  • Enfin bref, ils ont eu un accident, Ellen a perdu la vue suite au choc, Seth l’a emmené à l’hôpital, le médecin lui a diagnostiqué une cécité temporaire sans gravité avec possibilités de pertes de mémoire superficielles et pertes de conscience éventuelles.

  • Oui, mais c’est bon, j’ai retrouvé la vue. dis-je.

  • Oui, mais après tu as perdu la mémoire, tu ne reconnaissais plus tes amis, plus tes camarades de classe, et tu as changé, je ne te reconnaissais plus, heureusement que Seth venait me dire où les choses en étaient. déclara-t-elle.

  • C’est bon, maman. J’ai retrouvé la vue et la mémoire, et tout va bien maintenant. dis-je pour rassurer tout le monde et pour clore le sujet.

Raviver ces souvenirs m’était encore un peu difficile, à chaque fois qu’on parlait de ça la douleur dans ma poitrine, dans mon corps me revenait en mémoire.

20h45 venus, je mettais mes chaussures pour partir quand tout à coup des bras m’emprisonnèrent, et Dean posa sa tête sur mon épaule.

  • Reste avec moi. chuchota-t-il à mon oreille.

  • Reste avec moi Ellen. répéta-t-il.

  • Je ne peux pas, je ne peux pas rester avec toi ce soir Dean.

  • Mais je t’aime. répliqua-t-il.

Ça c’était un coup de poignard dans le dos, il m’avait annoncé cela sans crier gare, et il continuait sur sa lancée sans me laisser le temps d’assimiler l’information, c’était trop pour moi. Je ne répondis rien à ça, devant mon silence il reprit :

  • Comment peux-tu t’éloigner de moi si facilement ?

  • Il faut vraiment que j’aille voir les filles. répondis-je simplement.

Voilà ma réaction face à sa déclaration, cruelle une fois de plus, les filles sont cruelles avec les garçons, à moins que ce ne soit que moi. Pourquoi est-ce qu’il fallait que j’agisse comme ça avec lui ? Et puis flûte, lui aussi avait droit au bonheur, non ? Mais, encore une fois il profita du fait que j’étais perdue dans mes réflexions pour m’embrasser, mais cette fois sur la bouche ! Et moi comme une imbécile, je ne réagissais pas, j’étais comme paralysée. Bizarrement son baiser était différent de ceux de d’habitude, il était plus doux, serait-ce parce- que maintenant je connaissais ses véritables sentiments ? Je ne me mis même pas en colère.

  • Ellen, toi aussi tu m’aimes, n’est-ce pas ?

  • Qu…qu…quoi ? bégayais-je confuse. Heu…il faut que j’aille retrouver les filles.

Et je partis en claquant la porte sans me retourner, j’étais complètement perdue, je devais certainement être toute rouge, qu’est-ce que Seth allait penser ? Mais au fait pourquoi je m’inquiète de ce que Seth va penser ? Avant même que je le réalise j’étais déjà arrivé au parc et je voyais Seth assis sur un banc, il avait l’air d’être…je ne saurais qualifier l’expression qu’il avait sur le visage à ce moment là puisqu’il se tenait la tête entre ses mains, ça me fit redescendre sur terre.

  • Seth ? l’appelai-je d’une voix inquiète.

Il releva la tête et me fixa avec comme une lueur de détresse dans les yeux, je ne sais pas ce qui me prit mais tout à coup je me précipitai vers lui et le serrais dans mes bras, comme on serre un enfant pour le consoler. Qu’est-ce qui me passait par la tête ce soir ? Je faisais n’importe quoi ? Mais en même temps c’est normal de s’inquiéter pour un ami, et de vouloir le consoler, non ?

  • Seth ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

  • Ellen, je suis si content de te voir. répondit-il.

  • Mais tu peux me voir tous les jours à l’école. lui dis-je. Ah ! D’ailleurs, pourquoi n’es-tu pas venu aujourd’hui ?

  • Je…il fallait que je réfléchisse.

  • Que tu réfléchisses ? Mais que tu réfléchisses à quoi ? l’interrogeai-je inquiète.

  • A la situation.

  • Tu ne peux pas être plus clair dans tes réponses, quelle situation ?

  • A notre situation, à nous. répondit-il, puis il se prit la tête entre les mains.

Je ne comprenais toujours pas, comme si une information était bloquée dans ma tête et ne voulait pas faire le lien avec ce qu’il venait de dire. Parlait-il du fait qu’il ne me faisait plus confiance à cause de tout ce que Dean avait dit alors que juste avant, moi je lui avais dis que jamais je n’avais eu de petit ami ? Serait-ce du fait que maintenant il me prenne pour une menteuse ? Qu’il ne veuille plus traîner avec une fille qu’il lui aurait mentie depuis le début, une fille plus que banale, une fille qui lui ferait honte à chaque fois qu’on le voit avec ?

  • Je comprends, ne t’inquiète pas Seth, ne va pas te rendre malade pour ça, je ne viendrais plus t’embêter, tu peux continuer ta vie comme avant, comme si rien ne c’était passé, réintègre ta classe, après tout c’est bon, tu n’as plus besoin de me surveiller je vais bien. Salut et merci pour tout.

Puis je rentrai chez moi en courant et en larmes, je le savais qu’il était trop gentil pour moi, c’est normal qu’il en est eu marre d’une fille comme moi, qui fait pleins d’histoires. Je suis une fille trop instable pour quelqu’un comme lui. Mais ça me fait tellement mal, de perdre Seth, il était tellement important pour moi, il était ma moitié. Lorsque j’arrivai enfin chez moi je me séchais les joues et les yeux, ils ne devaient pas voir que j’avais pleuré, je leur apporte assez d’ennuis comme ça, ils n’ont pas besoin de ça en plus.

  • Ellen ? Chérie, tu es déjà rentré ?

  • Oui, je vais me coucher maintenant. répondis-je en essayant de contrôler les trémolos de ma voix.

Et je m’enfuis, oui, littéralement, dans ma chambre et m’enferma. J’éteignis toutes les lumières et me mis sous ma couette. Je repensais à notre conversation, notre dernière conversation, ça devait vraiment le peser pour qu’il veuille que ça se fasse dès ce soir. Il me manque déjà, c'était ma moitié. Le week-end allait me sembler bien long.

14 juillet 2009

Chapitre 4 : Révélations

Le lendemain, encore une nouvelle journée au lycée. Je me rendais à mon casier quand Seth se planta juste devant en me voyant arriver.

  • Excuse-moi mais aurais-tu un problème ? lui demandai-je.

  • Bonjour. répondit-il en souriant.

  • Oui, bonjour.

Ce gars, il sourit tout le temps ?

  • Que fais-tu là ? lui demandai-je.

  • Je suis venu te voir, pourquoi c’est interdit ?

  • Non, c’est juste que c’est plutôt…

  • Je voulais te présenter les deux amies dont hier je t’ai parlé. me coupa-t-il.

Et deux filles firent leur apparition, elles semblaient gênées.

  • Je te présente Caleigh et voici Nicole.

  • Salut ! répondis-je.

  • Salut ! répondirent-elles ensemble.

Elles avaient meilleures mines aujourd’hui, avaient-elles retrouvé leur amie ? Je n’osai pas leur demander parce que ça ne me regardait pas et puis si ce n’était pas le cas je passerai pour un monstre.

  • Ellen ?

  • Heu…oui ? Excuse-moi Seth j’étais perdue dans mes pensées. Qu’est-ce que tu disais ?

  • Je te demandai si…non, rien.

Il parut gêné. Soudain je me rendis compte qu’on était seul. Je lui demandai où elles étaient parties quand je sentis quelqu’un derrière moi, je me retournais et fixai la personne méchamment, j’avais horreur qu’on regarde au-dessus mon épaule.

  • Heu, Ellen je te présente mon frère Pete.

Je sentis dans sa voix comme de l’amertume lorsqu’il prononça cette phrase et à la fois de la gêne. Je levai la tête vers son frère et le toisai, il s’arracha un sourire.

  • Enchanté. répondit-il.

  • Ah, je ne sais pas pourquoi mais pour moi ce n’est pas le cas. répondis-je sèchement. Cette réponse nous avait tous surpris, moi la première, de part sa grossièreté et de part son antipathie évidente. Et ça a jeté un gros froid à l’ambiance, Seth essaya de relancer la conversation mais je préférai partir.

  • Ellen, tu vas où ? me demanda-t-il.

  • Je vais à la bibliothèque. répondis-je en lui esquissant un sourire.

Je ne comprenais pas le comportement que je venais d’adopter en face de son frère, que m’avait-il fait qui puisse mériter une telle méchanceté ? Rien que je sache, à peine son frère venait-il de faire les présentations que ça y est il m’énervait déjà. Mais qu’est-ce que j’ai dans la tête en ce moment ? Je me conduis de façon plutôt étrange. Même moi je ne me comprends pas c’est pour dire où j’en suis rendue. C’est pathétique cette situation ! Que quelqu’un m’aide, au secours !

  • Ellen ? m’appelèrent des voix inquiètes.

  • Heu…Caleigh et Nicole, c’est ça ?

  • Oui, moi c’est Caleigh et elle c’est Nicole. Est-ce que ça va ?

  • Heu…j’en sais trop rien à vrai dire. dis-je gênée.

  • Qu’est-ce qui se passe ? Tu peux nous le dire on ne le répétera pas. déclara Nicole.

  • Je…Seth vient de me présenter son frère, Pete…

  • Oh ! Pete. s’exclama Caleigh en m’interrompant et en lançant un drôle de regard à Nicole.

  • Oui, il vient de me le présenter et je ne sais pas ce qui m’est arrivé mais j’ai eu un comportement plutôt bizarre envers lui. me confessai-je.

  • Un comportement bizarre ? C’est-à-dire ? demanda Nicole.

  • Ben, c’est-à-dire que il m’a dit qu’il était enchanté de me rencontrer mais moi je lui ai dis que ce n’était pas mon cas, mais je l’ai dis d’une manière vraiment agressive, alors que je ne le connais pas. continuai-je tête baissée.

  • Je vois, et tu ne comprends pas pourquoi tu as réagis ainsi ?

  • Exactement. dis-je étonnée. Comment vous le savez ?

  • Eh bien ! C’est qu’on te connaît ! s’exclama Caleigh.

  • Oui, on te connaît depuis seulement aujourd’hui mais c’est comme si on t’avait toujours connue. ajouta Nicole en regardant Caleigh bizarrement et en lui donnant un coup de coude.

  • Heu…voilà exactement ! déclara Caleigh.

  • Qu’est-ce que vous avez toutes les deux ? demandai-je soupçonneuse de ce qui venait de se passer sous mes yeux.

  • Rien. On a rien, rien du tout. répondit Nicole. Heu…excuse-nous faut qu’on y aille.

Et elle entraîna Caleigh avec elle par le bras. Je ne pus m’empêcher de les suivre, elles avaient eu un comportement vraiment bizarre face à moi. En ce moment j’ai l’impression que tout est anormal autour de moi et moi y compris bien sûr. Est-ce que tout viendrait de moi ?

  • Elle ne se souvient vraiment de rien. lança Caleigh.

  • Oui, si elle a oublié Pete, c’est que…

  • Hé les filles ! appela soudain Seth en direction de Caleigh et Nicole.

  • Seth, qu’est-ce que tu fais là ? demanda Nicole.

  • Je cherche Ellen, elle m’a dit qu’elle venait ici.

  • Heu… Seth on vient de la croiser dans les couloirs et…

C’est pas vrai ! Elles ne vont quand même pas répéter ce que je viens de leur dire !

  • Tu lui as présenté ton frère il paraît.

  • Oui. répondit-t-il d’un ton que je ne saurais qualifié.

  • Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Nicole.

  • Elle n’a pas l’air de l’apprécier. se contenta-t-il de répondre.

  • Tu sais Seth, heu…comment te dire ça, Ellen va nous en vouloir si jamais elle apprend que je te l’ai dit, mais…

  • Oui, mais bon maintenant qu’elle a perdue la mémoire je pense que…coupa Caleigh.

  • Bon, dîtes-moi ce qui ne va pas les filles on dirait que vous êtes soucieuses et j’aime pas ça, vous me rendez anxieux, qu’est-ce qui ne va pas avec Ellen ?

  • Elle a oublié Pete. répondit Nicole.

  • Oui, et alors ? Elle ne le connaissait pas beaucoup de toute façon. dit-il alors.

  • Eh bien justement, ce que tu ne sais pas c’est qu’Ellen était…amoureuse de Pete et ça depuis la sixième mais qu’elle n’a jamais osé lui avouer. déballa Caleigh. Et si elle a oublié Pete c’est bien plus qu’une perte de mémoire superficielle.

Soudain je n’entendis plus rien, Seth n’avait rien répondu à cela et moi je ne respirais plus, elles parlaient de moi ?! Moi j’aurais perdu la mémoire, moi je serais amoureuse de Pete depuis la sixième?! Comment serait-il possible que…

  • Seth ?! Oh ! Parle, dis quelque chose bon sang ! s’écria Nicole en faisant de grands gestes face à lui.

  • Ellen…était amoureuse de Pete depuis la sixième… répéta Seth les yeux dans le vide, il semblait comme choqué.

  • Heu…Seth ? Qu’est-ce que tu as ? demanda Caleigh, inquiète.

  • Elle était amoureuse de lui…depuis la sixième… répéta-t-il.

  • Oui, mais il l’a toujours ignoré, même quand elle essayait de lui parler et qu’à chaque fois il lui demandait si c’était une nouvelle.

Tout à coup Seth donna un coup de poing dans le mur de la bibliothèque, les filles étaient pétrifiées.

  • S…Set…Seth? s’aventura Caleigh.

  • Excusez-moi, je…je viens juste de comprendre ce qui s’est passé. Je me demande d’ailleurs si sa perte de mémoire n’est pas… et il s’interrompit.

  • Continue ! nous t’écoutons !

  • Je…j’ai quelque chose d’urgent à faire, excusez-moi.

Et il commença à venir dans ma direction, flûte ! Avec tout ça moi, j’en avais complètement oubliée de me cacher. C’était trop tard, il était tellement pressé qu’il me rentra dedans en courant, je crois que ça devient une habitude, mais très pénible l’habitude !

  • Ellen ?! s’exclama Seth.

Je n’arrivais à émettre aucun son, il avait l’air paniqué. Pourquoi j’avais perdu la mémoire ? Maintenant que je savais la vérité mon cerveau avait comme disjoncté.

  • Manifestement tu as entendu notre conversation. dit-il, gêné.

  • Je…j’aurais perdu la mémoire ?

  • Oui.

Soudain Seth m’attira à lui et me serra dans ses bras, ce n’était pas comme la première fois où il m’empêchait de m’enfuir en courant, non, là c’était comme pour me réconforter, mais me réconforter de quoi ? De ce que je venais d’apprendre ? De la vérité, de ce que lui savait et que moi j’ignorais ?

  • Tu as dû avoir si mal pour que tu décides de tout oublier.

  • Je…

Et encore une fois des larmes coulèrent malgré moi, il avait dû toucher la corde sensible. Brusquement des flashes envahirent ma tête, mon accident avec Seth, la semaine avec lui, son pari, le baiser de Pete et les déclarations que celui-ci avait fait après à Seth, la douleur que j’avais ressentie, elle envahit à nouveau mon cœur qui se remettait à battre. J’avais oublié volontairement tous ces moments difficiles. Seth me serra encore plus fort en me voyant pleurer, j’avais retrouvé la mémoire.

  • Je suis désolé, c’est à cause de mon frère tout ça. Si tu savais comme je m’en veux.

  • Tu n’as pas à t’en faire, c’est bon, ce n’est pas ta faute, c’est moi. lui répondis-je enfin.

  • Mais…

  • C’est bon Seth. Je vais bien, enfin…je m’en suis remise. Je me sens plus forte maintenant, peu importe ce que les autres diront je serais moi-même, je n’ai plus peur. J’ai déjà eu si mal que je doute que le regard des autres ou quoique ce soit d’autre soit pire.

  • Je suis content que tu sois enfin toi-même. déclara-t-il. Tu sais je te considère un peu comme une petite sœur que je dois protéger, c’est vrai que je ne te connais que depuis peu mais j’ai tout de suite vu qu’on s’entendrait bien.

  • Oui, pour moi c’est pareil tu es mon grand frère, un ami sur lequel je peux compter, c’est vrai que dès le début je t’ai fait confiance, même si dans le cas où je me trouvais je n’avais pas vraiment le choix. Non, tu es vraiment quelqu’un de confiance.

  • Mais j’en connais plus sur toi que toi sur moi. dit-il d’un air triomphant.

  • C’est vrai. Mais pourquoi souris-tu comme ça ? lui demandai-je intriguée.

  • Pour rien. Bon tu m’excuses, j’ai quelqu’un à aller voir.

  • Oui, ton frère. Je t’accompagne il faut que je lui dise deux mots.

Il me regarda stupéfait et essaya de sonder ce que j’avais en tête.

  • Ne t’inquiète pas, je sais exactement ce que je vais lui dire. le rassurai-je.

  • Tu es sûre ? me demanda-t-il.

  • Oui je te dis. Je suis sûre de moi sur ce coup-là.

Oh que oui et il n’avait aucune idée à quel point j’étais sûre de moi à ce moment-là, il disait qu’il me connaissais plus que moi je ne le connaissais, il avait raison mais il ne connaissait quand même pas tout. Nous nous dirigions donc vers le casier de Pete, il restait souvent avec ses amis devant. Quand nous aperçûmes Pete il nous fit un signe de la main, ses amis se retournèrent vers nous et nous jaugèrent de la tête aux pieds.

  • C’est qui cette fille qui est avec ton frère, Pete ?

  • Ellen, une fille que Seth a renversé à vélo. répondit-il. Il s’est lié d’amitié avec elle par la suite.

  • C’est pathétique, il a juste pitié d’elle, non ? demanda à voix basse un gars, mais nous étions assez près d’eux pour avoir tout entendu.

C’est alors que tout alla très vite Seth partit en courant sur le gars qui avait dit ça et lui assena un coup dans l’estomac.

  • Ne redis plus jamais ça, sans rien savoir ! lui cria-t-il.

  • Seth ! Laisse tomber c’est lui qui fait pitié ! lui déclarai-je avec un sourire que personne n’avait jamais vu.

  • Ellen, excuse-le il lui arrive de dire des choses sans réfléchir. intervint Pete qui s’excusa faussement pour le pauvre gars à terre.

  • Mais bien sûr que je l’excuse.

Je m’approchai de Pete avec un sourire que je voulais avenant et lui colla mon poing dans la figure tout en gardant la même expression affable.

  • Pour ça aussi tu vas bien m’excuser, il m’arrive de faire des choses sans réfléchir.

Tout le monde s’était arrêté de respirer, ils ne réalisaient pas encore ce qui venait de se passer sous leurs yeux.

  • Ellen, ça va ? me demanda Seth qui redescendait.

  • Oh mais oui très bien, je me sens très bien mais je pense que tu devrais plutôt demander ça à ton frère. lui répondis-je. Ah et au fait Pete je ne suis pas nouvelle cette année dans ta classe, juste pour info.

  • Oui, je m’en souviendrais. répondit-il en souriant.

  • Et j’allais oublier, je te remercie.

Sur ce, je suis partie sans me retourner, j’allais bien, parfaitement bien, je crois que je ne m’étais jamais sentie aussi bien de ma vie. J’étais enfin libre, libre de l’emprise de ce gars abject. A ce moment précis je me sentais tellement légère que je me mis à éclater de rire, je riais tellement fort que je n’avais pas entendu que Seth m’avait rattrapé et m’appelait. Lorsqu’il me vit rire, il se mit lui aussi à rire à mon grand étonnement.

  • Tu n’es pas en colère après moi ? lui demandai-je.

  • Non, je suis content, ça m’a fait du bien de te voir le frapper. répondit-il avec un irrésistible sourire.

Après ça nous avons décidé de sécher les cours restants. Pendant des heures et des heures nous avons discuté de tout et n’importe quoi. Nous avons parlé de nos vies sentimentales ou absences de vies sentimentales, ça dépend du point de vue. Durant ces heures, j’appris qu’il avait eu une petite amie qui s’était montrée petit à petit proche de sa meilleure amie, trop proche, une autre qui était trop possessive, une qui passait son temps à parler d’une sœur qu’elle n’avait pas et pour finir en beauté une fille qui avait d’autres petit copains dans plusieurs autres villes et peut-être même dans chaque pays.

  • Tu sais Seth tu es vraiment quelqu’un de bien, c’est dommage que tu n’es pas encore trouvé celle qui te mérite.

  • Ne dis pas ça Ellen, tu ne sais pas tout de moi. répondit-il d’un air sombre.

  • Excuse-moi si je t’ai…

  • Ne t’excuse pas Ellen, on ne se connaît pas depuis très longtemps. C’est juste que je ne suis pas spécialement fier de certaines choses que j’ai pu faire.

  • Comment ça ? Qu’est-ce qui s’est passé ? demandai-je inquiète.

Il secoua la tête, il avait vraiment l’air mal, après quelques minutes de silence il se lança.

  • Quand j’étais en quatrième et tu sais que c’est une période assez dure, on commence à changer, on se rebelle contre tout le monde, on en veut à la terre entière, on fait des choses absurdes, enfin bref…disons que dans mon cas, moi, j’ai traîné avec des gens pas très fréquentables, je me battais tout le temps et je suis même devenu le chef d’un gang, malgré moi, en battant un autre chef. m’expliqua-t-il tête baissée. Mais je me suis sortis de cette galère en arrivant au lycée.

  • Seth, rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère. plaisantai-je. Non mais plus sérieusement tu devrais être fier de t’être sortit de là tout seul, je trouve que tu as du mérite. Et ne t’inquiète pas ça ne change rien à l’opinion que je me suis faite de toi, tu es toujours un modèle pour moi, tu es franc et c’est rare de nos jours.

  • Mais au fait dis-moi, ce pari ?

  • Quoi ?! Et c’est quoi cette transition minable ?! Ne me dis pas que tu vas t’y remettre ! Et arrête de sourire comme un niais !

  • Ah maintenant je ne suis plus une personne franche, je suis un niais ! s’esclaffa-t-il.

  • Et puis maintenant ça serait quoi le but de ce pari vu que tu sais tout ?

  • Je ne sais pas il faut encore que je cherche. répondit-il.

  • C’est quoi le truc, tu tiens tant que ça à me caser ? demandai-je en plaisantant.

  • Oui, mais je tiens à ce que ton premier petit copain soit quelqu’un de bien. répondit-il soudain sur un ton sévère.

  • Oui, papa. dis-je pour rire.

  • Je préfère grand frère, je ne suis pas assez vieux pour être ton père.

  • Non, mais quand tu dis que tu veux me caser, c’est pour plaisanter n’est-ce pas ? demandai-je soudain inquiète.

Et cette belle journée se termina par la balade dans le parc du coin, lorsque je suis rentré chez moi et que ma mère m’a vue, elle a fondu en larmes.

  • C’est bon, maman. Tout va bien j’ai retrouvé la mémoire, je m’excuse de t’avoir inquiété toi et papa.

  • Oh ! ma chérie, tu m’as tellement manqué.

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